>>Liberia : un centre d'isolement attaqué à Monrovia, 17 malades d'Ebola en fuite
Le ministre a par ailleurs indiqué que six professionnels de santé libériens contaminés réagissaient positivement à un sérum expérimental américain.
Un passant marche devant une école transformée en centre d'isolement pour les malades d'Ebola d'où se sont enfuis 17 malades à la suite d'une attaque, le 17 août à Monrovia au Liberia |
"Les 17 patients qui ont fui le centre pour malades d'Ebola ont tous été retrouvés. Ils se sont rendus à pied d'eux-mêmes à l'hôpital JFK", le principal établissement du pays, a déclaré le ministre.
Ces 17 patients avaient été admis dans un centre d'isolement, dans le quartier West Point, dans la banlieue de Monrovia, en vue de leur transfert dans un hôpital.
Ce centre a été attaqué et pillé dans la nuit des 16 et 17 août par des hommes armés de gourdins et de couteaux affirmant ne pas croire à la présence d'Ebola.
Le Liberia est le pays où l'épidémie a fait le plus grand nombre de morts, avec 466 sur 1.229 décès recensés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon des témoins, les assaillants criaient également des slogans hostiles à la présidente Ellen Johnson Sirleaf.
Ils avaient notamment emporté du matériel médical et des matelas, faisant craindre une propagation de la maladie qui se transmet par les fluides corporels.
"Le pire est que ceux qui ont pillé le centre ont pris des matelas et des draps souillés des fluides venant du corps des malades", avait déploré lundi 18 août M. Brown, évoquant une possible mise en quarantaine du quartier d'environ 75.000 habitants, comme c'est déjà le cas pour trois provinces du Nord.
Le Liberia a reçu le 13 août des doses du sérum expérimental américain ZMapp, qui a donné des résultats positifs sur deux Américains contaminés dans le pays, mais n'a pas permis de sauver un prêtre espagnol, décédé le 12 août.
La présidence avait indiqué qu'il ne serait initialement administré qu'à deux médecins libériens contaminés en luttant contre l'épidémie, les Drs Zukunis Ireland et Abraham Borbor.
Face à l'ampleur de l'épidémie, un comité d'experts réuni par l'OMS a jugé "éthique" d'offrir des médicaments à l'efficacité et aux effets secondaires encore non mesurés "comme traitement potentiel ou à titre préventif".
AFP/VNA/CVN