Liban : formation d'un nouveau gouvernement après cinq mois de vacance

Le nouveau Premier ministre libanais Najib Mikati a annoncé le 13 juin la formation d'un gouvernement de 30 membres presque cinq mois après sa nomination au poste.

"Ce gouvernement sera un gouvernement pour tout le Liban et travaillera pour les Libanais sans préjugés", a souligné M. Mikati juste après la naissance du nouveau gouvernement, assurant que la revanche ne trouvera aucune place au sein du nouveau gouvernement dont les membres ont promis de respecter les valeurs de justice, de pardon et d'ouverture.

M. Mikati a confirmé que le gouvernement se consacrera à la mise en place de l'accord Taif, qui défend la souveraineté du pays, libère les territoires occupés par Israël et recourt au dialogue calme dans le cadre de la constitution.

La première réunion du nouveau gouvernement se tiendra le 15 juin. Un comité de ministres aura pour mission de rédiger une déclaration politique que le nouveau gouvernement devra approuver et qui sera soumis au vote de confiance du parlement.

Le nouveau gouvernement a été formé après pratiquement cinq mois de délibérations entre les parties du 8 Mars qui ont remporté les consultations au parlement en janvier face à l'Alliance du 14 Mars soutenue par l'occident.

L'Alliance du 14 Mars avait annoncé qu'elle ne participerait pas au gouvernement de M. Mikati après l'effondrement forcé du gouvernement d'unité de M. Hariri le 12 janvier, à cause de conflits entre les deux blocs au sujet de l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

Soutenu par le Hezbollah, parti dominant de l'Alliance du 8 Mars, M. Mikati a été désigné pour former un nouveau gouvernement le 25 janvier. Les alliés du bloc, y compris Michel Aoun allié chrétien du Hezbollah, et le président du parlement Nabih Berri, leader du Mouvement Amal chiite, ont entamé des négociations sur les portefeuilles du gouvernement, ce qui a retardé la naissance du gouvernement. Washington a réagi avec prudence, affirmant qu'il jugerait la nouvelle équipe "sur ses actes". La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, avait pourtant prévenu en janvier qu'un gouvernement "contrôlé" par le Hezbollah aurait "clairement un impact" sur les liens bilatéraux.

La France, quant à elle, souhaite que le nouveau gouvernement libanais respecte les engagements internationaux du Liban, a déclaré le 14 juin le ministère des Affaires étrangères.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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