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Nourane Houas à son arrivée le 4 octobre à la capitale omanaise Muscat. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Nourane Houas, 38 ans, avait été transférée lundi soir 3 octobre à Mascate, capitale du sultanat d'Oman, qui a joué un grand rôle dans sa libération.
Le ministère omanais des Affaires étrangères avait annoncé avoir réussi, "à la demande des autorités françaises, sur instruction du sultan Qabous et en coordination avec certaines parties yéménites, à retrouver l'otage et à la transférer lundi soir au sultanat en attendant son rapatriement".
Les conditions de sa libération n'ont pas été précisées. Des sources diplomatiques à Mascate ont cependant indiqué que l'employée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait été victime d'une "entreprise criminelle à but lucratif, et non politique".
Mais il y avait "peut-être des accointances" entre les ravisseurs qui exigeaient une rançon et certains militants politiques, a dit une de ces sources.
Nourane Houas, responsable d'un programme de protection humanitaire au sein de la mission de l'ONG au Yémen, avait été enlevée le 1er décembre 2015 dans la capitale Sanaa,sous contrôle des rebelles chiites Houthis. Un employé yéménite du CICR avait été également capturé avant d'être relâché quelques heures plus tard.
La jeune femme "se repose et restera à Mascate deux ou trois jours", a indiqué une source diplomatique, ajoutant qu'elle avait appelé ses parents en Tunisie et qu'après Oman, elle se rendrait "peut-être à Genève", où se trouve le siège du CICR.
L'ex-otage, citée par l'agence omanaise de presse ONA, a tenu à remercier, à son arrivée à Mascate, "le sultanat, sans lequel (sa) libération n'aurait pas eu lieu". Elle a également loué les efforts du gouvernement français et du CICR.
Le président français François Hollande a "exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont permis l'issue heureuse de cette épreuve, et notamment au sultan Qabous Ibn Saïd", tout en saluant "le courage de Nourane Houas pendant sa longue détention".
Tunis a également exprimé "son profond soulagement après cette bonne nouvelle", tandis que le CICR remerciait "tous ceux qui ont contribué à faciliter la libération de Mme Houas, en particulier sa Majesté le sultan Qabous d’Oman".