Carburants en France
Levée de la grève dans trois sites de TotalEnergies

La mobilisation des grévistes des sites pétroliers de TotalEnergies a nettement reflué mercredi 19 octobre avec la levée de la grève dans trois sites, quand deux autres ont décidé de poursuivre leur bras de fer avec la direction. Le gouvernement martèle de son côté que la situation "continue à s'améliorer" sur le front des carburants avant les vacances.

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Des syndicalistes de la CGT et des salariés grévistes rassemblés sur le site de la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, le 18 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les salariés grévistes du site Flandres à Mardyck (Nord), près de Dunkerque (raffinerie et dépôt), et de La Mède dans les Bouches-du-Rhône (bioraffinerie et dépôt), ont "suspendu" leur mouvement mercredi soir 19 octobre, au moment où les équipes de nuit devaient prendre leur quart, a appris l'AFP auprès d'Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies.

Trois semaines après le début de la mobilisation pour les salaires, la fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). Le mouvement a en revanche été reconduit à Gonfreville en Seine-Maritime (raffinerie et dépôt) et au dépôt de Feyzin (Rhône), a indiqué M. Sellini.

Confronté depuis des jours aux files d'attente d'automobilistes exaspérés devant des stations-service vides, le gouvernement s'était voulu rassurant dans la journée. "La situation continue à s'améliorer nettement" sur le front de l'approvisionnement en carburant, avait souligné la Première ministre Elisabeth Borne.

"Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes, mais la dynamique est là et je veux une nouvelle fois appeler les salariés grévistes à reprendre le travail", avait-elle ajouté.

Mercredi 19 octobre à 13h00, 20,3% des stations-service connaissaient des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant (contre 24,8% mardi 18 octobre), avec des situations encore tendues en Bourgogne-Franche-Comté (33,1%), Ile-de-France (30,5%) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4%), selon les chiffres du ministère de la Transition énergétique.

Le groupe Vinci Autoroutes a annoncé qu'au moins 90% des stations-service de son réseau étaient en mesure de fournir du carburant : "La continuité de service sur les 181 aires de services du réseau Vinci Autoroutes est assurée à 90% en moyenne en ce qui concerne l'essence sans plomb, et à 92% en moyenne s'agissant du gasoil."

"Pas là pour handicaper le citoyen"

Pressé d'accélérer les livraisons dans les stations à quelques jours des premiers départs en vacances, le gouvernement a réquisitionné des salariés sur le site de Feyzin mercredi 19 octobre, de façon à soulager les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.

"Le déblocage du dépôt de Feyzin permet des améliorations sensibles", a assuré la Première ministre. Un total de 20 personnes était concerné par ces réquisitions pour la journée de mercredi 19 octobre , selon la préfecture. D'après le délégué syndical CGT du site, Pedro Afonso, 195 camions sont sortis du dépôt dans la journée (la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique).

Sur place, "les salariés grévistes ne lèveront pas la grève tant qu'ils n'auront rien de concret sur la table", a déclaré M. Afonso à l'issue d'une réunion avec la direction locale, estimant que la position de cette dernière évoluera "dans les prochains jours si et seulement si la grève continue".

"Les grévistes ne sont pas là pour handicaper le citoyen ni l'usager (...) mais (...) pour essayer d'obtenir des revendications légitimes pour les salariés", a ajouté le délégué syndical de Feyzin.

La CGT a affirmé avoir proposé mercredi matin 19 octobre un "protocole de sortie de fin de conflit" à la direction du groupe, refusé par cette dernière.

Cet protocole prévoyait "des négociations sur l'emploi et les investissements", "des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes" ainsi que des "garanties sur l'absence de répression vis-à-vis des grévistes", selon M. Sellini.

De son côté, TotalEnergies a rappelé qu'un accord avait été conclu vendredi avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la CFE-CGC et la CFDT. Un texte que la CGT n'a pas signé. "Les négociations sont donc terminées", a déclaré le groupe.

L'accord prévoit une hausse générale de 5% des salaires, assortie de hausses individuelles et d'une prime exceptionnelle comprise entre 3.000 et 6.000 euros. La CGT réclamait une augmentation des salaires de 10% pour compenser l'inflation et profiter des revenus exceptionnels engrangés par le groupe.

AFP/VNA/CVN


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