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Le constructeur automobile chinois BYD présente un de ses modèles au Mondial de l'automobile à Paris, le 17 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
BYD, Great Wall Motors, Seres... Les grands noms de l'automobile chinois s'étaient tous donné rendez-vous au salon de l'automobile à Paris lundi, à l'inverse de l'ensemble des acteurs historiques du secteur à l'exception des Français Renault et Peugeot.
"C'est un salon de l'automobile connu et c'est au coeur de l'Europe. Nous sommes ici pour attirer l'attention du public", explique Mike Belinfante, porte-parole pour BYD Europe. Un peu plus tôt dans la matinée, la marque chinoise a remis très officiellement les clefs de voiture à ses premiers clients français sur son stand.
Présent surtout dans le Nord de l'Europe pour le moment (Scandinavie, Belgique, Pays-Bas...), BYD, qui présente trois modèles à Paris dont deux haut de gamme (Han et Tang, tous deux à plus de 70.000 euros), veut s'implanter partout sur le continent.
"Nous rivalisons grâce à la technologie, pas grâce au prix", assure Mike Belinfante. BYD a en effet une longue expérience dans le secteur de la confection de batterie et propose un modèle de batterie "à lame", à la fois plus compact et moins susceptible de prendre feu en cas de dommage, selon le constructeur. Une innovation qui a séduit Toyota pour équiper certains de ses véhicules.
Aucun objectif de vente n'est fixé, "ce qui compte, c'est établir notre image de marque", affirme M. Belinfante. Le marché domestique reste prioritaire. Le mois dernier, la marque a vendu 200.000 véhicules en Chine.
Construire l'image
Un peu plus loin, Seres, marque détenue par le géant chinois Dongfeng, présente deux véhicules destinées au marché européen : la Seres 3 et la SF5, qui sera homologuée fin 2022. La Seres 3, un SUV urbain électrique, est vendu 33.990 euros, ce qui n'est "pas un tarif low cost, on est sur les prix du marché", affirme Thomas Mesnil, directeur marketing de la société chargée de l'importation des véhicules de la marque.
Il vise 70 points de vente d'ici à la fin de l'année en France, pays choisi par Seres pour l'implantation de ses voitures en Europe. "La construction de l'image de marque est en train de se faire", explique Thomas Mesnil, qui ambitionne de vendre environ 1.500 voitures en 2023.
Le constructeur automobile chinois Great Wall Motors présente un de ses modèles au Mondial de l'automobile à Paris le 17 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Autre marque distribuée par sa société EVE France : Leapmotor, un des derniers nés de l'industrie chinoise, apparu en 2016. La société vend déjà 10.000 véhicules par mois en Chine, des volumes importants pour une start-up.
Elle commercialise en France sa T03, une citadine électrique présentée également au salon et vendue moins de 20.000 euros une fois déduit le "bonus écologique" de 7.000 euros. Autre nouveau venu en France et plus largement en Europe, Great Wall Motors (GWM) avait lui sorti les grands moyens et un stand XXL pour présenter ses modèles destinés au Vieux continent.
Haut de gamme
"Le salon de Paris est une opportunité parfaite", s'est réjoui Henry Meung, président de GWM Europe. Fort de 40 ans d'expérience et de plus de 10 ans sur le segment hybride et électrique, GWM a ouvert ses ventes en Allemagne lundi 17 octobre, avec la Wey Coffee 01, un SUV hybride rechargeable à 55.900 euros. Il devrait être commercialisé en France dès 2023.
Invitée à présenter la marque, la directrice marketing, Rebecca Grajecki, met en avant son positionnement haut de gamme. "J'ai eu une carrière dans le monde du luxe, travailler sur des produits low cost je ne sais pas faire et ça ne m'intéresse pas", assure-t-elle.
Signe de l'importance prise par ces constructeurs, les banques et leurs offres de leasing longue durée regardent d'un oeil attentif les offres venues d'Asie. Drivalia, le nouveau nom de l'activité automobile du Crédit Agricole, s'appuie sur de nombreux partenariats avec des marques asiatiques comme Aiways (Chine) ou Vinfast (Vietnam) pour développer son offre.
AFP/VNA/CVN