>> Le dollar rebondit mais livre et euro résistent
>> L'euro proche de la parité avec le dollar, qui s'essouffle
Dollars américains. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 20h40 GMT, l'euro grapillait 0,21% face au billet vert, à 0,9862 dollar pour un euro.
Le billet vert reculait aussi face au franc suisse, au real brésilien et à la plupart des grandes devises asiatiques.
"Le dollar effectue un démarrage poussif cette semaine", a observé Joe Manimbo, de Convera, dans une note.
Le "greenback" qui coince, c'est, pour l'analyste, la conséquence du revirement politique au Royaume-Uni, qui a vu le gouvernement renoncer à la plupart des baisses d'impôts annoncées fin septembre, lesquelles avaient fait redouter aux investisseurs un dérapage des finances britanniques.
Cette volte-face a stabilisé le marché obligataire britannique et ressuscité la livre sterling, redonnant, plus généralement, aux cambistes le goût du risque.
En outre, "les investisseurs entrevoient le pic du cycle de resserrement monétaire de la Fed", explique Ivan Asensio, de Silicon Valley Bank.
Les opérateurs tablent désormais sur un sommet en mars 2023, avec une fourchette de taux au minimum entre 4,75% et 5%, sans exclure plus de 5%.
"Les choses commencent à être digérées, avant même que les hausses de taux n'aient effectivement eu lieu", selon l'analyste.
Le puissant réacteur qui a porté le dollar tout au long de l'année, à savoir la détermination de la Fed à agir vite et fort, perd progresssivement de sa puissance.
Ce piétinement se reflétait aussi sur le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'État américains à 2 ans, plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire que le taux à 10 ans, ressortait à 4,42%, proche des 4,40% de la veille.
Reste la propension du dollar à attirer les investisseurs en période d'incertitude, voire de ralentissement économique, en qualité de valeur refuge, qui pourrait le relancer à mesure que la conjoncture se dégrade.
"Avec la perspective d'un atterrissage brutal et d'une récession mondiale, le dollar est susceptible de reprendre de l'élan", considère Ivan Asensio.
AFP/VNA/CVN