L'Europe poursuit son déconfinement, l'Inde toujours en proie à un virulent variant

Le Royaume-Uni doit annoncer lundi 10 mai la poursuite de sa levée des restrictions sanitaires, à l'image de plusieurs pays en Europe où la situation s'améliore, mais la pandémie de coronavirus continue de faire des ravages en Inde.

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Des gens s'enregistrent pour se faire administer le vaccin Johnson & Johnson contre le COVID-19, dans un centre ouvert sur une plage à South Beach, en Floride, le 9 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les campagnes de vaccination menées activement dans plusieurs pays occidentaux ont permis aux gouvernements d'entreprendre prudemment une réouverture de leurs économies et une levée des mesures de restrictions individuelles.

Mais la pandémie de COVID-19, qui a coûté la vie à près de 3,3 millions de personnes, continue de progresser ailleurs dans le monde, ravivant les craintes sur l'inégalité de l'accès aux vaccins.

Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe avec plus de 127.000 morts, le Premier ministre Boris Johnson doit confirmer dans l'après-midi l'assouplissement de restrictions.

Cette nouvelle étape, la troisième de la feuille de route gouvernementale, prendra effet le 17 mai. Les Britanniques devraient être autorisés à se rencontrer dans des endroits clos à six personnes maximum tandis que pubs et restaurants devraient pouvoir de nouveau servir leurs clients à l'intérieur.

Depuis le lancement de la campagne de vaccination début décembre, plus de 35 millions des 68 millions d'habitants du Royaume-Uni ont reçu une première dose de vaccin contre le COVID-19.

En Espagne, un vent de liberté s'est levé dimanche 9 mai avec la fin de l'état d'urgence sanitaire. Les habitants ont pu enfin sortir de leur région ou se rassembler dans la rue le soir.

Dans plusieurs villes du pays, cris, applaudissements et musique ont marqué, à 00h00 la fin de ce régime d'exception imposé depuis octobre et la levée dans la plupart des régions du couvre-feu.

"On dirait le Nouvel An", disait Oriol Corbella, 28 ans, sorti dans les rues de Barcelone (Nord-Est) comme des centaines de jeunes. "On retrouve un peu de normalité, de la liberté, mais il faut garder à l'esprit que le virus est encore présent", ajoutait-il.

Trois femmes sur une plage de San Sebastian,T, en Espagne, le 9 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Allemagne, les plus de 7 millions de personnes vaccinées bénéficient désormais d'assouplissements des strictes règles sanitaires.

Cet assouplissement va leur permettre de se réunir à plusieurs ou d'entrer dans n'importe quel magasin sans avoir à présenter de test négatif, comme c'est actuellement le cas pour le reste de la population, à l'exception des commerces dits "essentiels" comme les supermarchés ou les pharmacies.

À Milan, dans le Nord de l'Italie, c'est le célèbre théâtre de la Scala qui rouvre ses portes lundi 10 mai au public.

Et l'île méditerranéenne de Chypre rouvre ses frontières lundi 10 mai aux touristes vaccinés en provenance de 65 pays.

Incertitudes sur l'AstraZeneca dans l'UE

Sur le front de la stratégie vaccinale, l'Union européenne n'a pas renouvelé pour l'instant son contrat de fourniture avec AstraZeneca pour après le mois de juin, a indiqué dimanche 9 mai le commissaire européen Thierry Breton.

Pour autant, ce responsable a laissé planer le doute quant à savoir si cette décision signifiait une fin de non recevoir définitive pour le vaccin AstraZeneca. "Ce n'est pas encore fait, attendez", a-t-il dit. "On a commencé" les renouvellements de contrat avec Pfizer/BioNTech mais "on en aura d'autres", a-t-il ajouté.

Interrogé par la presse sur l'avenir du contrat européen avec AstraZeneca, le président français Emmanuel Macron a lui aussi maintenu l'incertitude.

Le vaccin d'AstraZeneca "nous aidera à la sortie de crise", a-t-il relevé, de Strasbourg où il donnait le coup d'envoi de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

"Mais pour répondre aux variants, on voit que d'autres vaccins sont aujourd'hui plus efficaces", a-t-il poursuivi.

L'Agence européenne des médicaments se rend de son côté lundi 10 mai en Russie pour inspecter les sites de production du vaccin Spoutnik V, toujours pas autorisé dans l'UE, même si la Hongrie a commencé à l'utiliser.

"Ligne de démarcation" sur l'Everest

Ailleurs dans le monde, la pandémie connaît un regain parfois spectaculaire, comme en Inde où le pays de 1,3 milliard d'habitants enregistre record macabre sur record macabre.

Pour la première fois samedi 8 mai, plus de 4.000 personnes sont mortes du COVID-19 en 24h et plus de 400.000 nouvelles contaminations ont été enregistrées, selon les chiffres officiels que certains experts estiment largement sous-évalués.

Le variant du coronavirus découvert dans ce pays est plus contagieux et présente des caractéristiques qui pourraient rendre les vaccins moins efficaces, contribuant à l'accélération de l'épidémie en Inde, a averti samedi 8 mai la scientifique en chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Soumya Swaminathan.

Pour le moment, il est très difficile de lutter contre le virus "car l'épidémie concerne des milliers de personnes et il se multiplie à une vitesse qu'il est très difficile d'enrayer", a encore dit Mme Swaminathan, avertissant que la vaccination seule ne serait pas suffisante pour reprendre le contrôle de la situation.

L'Inde, qui est le plus grand producteur mondial de vaccins, n'a jusqu'à présent administré deux doses qu'à 2% de sa population.

La Chine, premier pays frappé par la pandémie dès la fin 2019, va quant à elle installer une "ligne de démarcation" au sommet de l'Everest pour éviter tout risque de contamination au COVID-19 par des alpinistes en provenance du Népal.

Aux États-Unis, le COVID-19, qui a officiellement fait 581.751 morts depuis début 2020, a sans "aucun doute" tué beaucoup plus de monde dans le pays le plus endeuillé au monde par la pandémie, a estimé dimanche 9 mai le conseiller médical de la Maison Blanche Anthony Fauci.

Et en Tunisie, un nouveau confinement d'une semaine, englobant la fête musulmane célébrant la fin du ramadan, a commencé dimanche, au moment où les hôpitaux ont du mal à gérer l'augmentation des cas de coronavirus.


AFP/VNA/CVN

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