"Il ne s'agit pas que d'avoir une austérité à toute épreuve, mais de trouver des voies durables vers la prospérité", a affirmé M. Zoellick. "L'Union européenne et les pays développés ailleurs ont besoin de plus que de rigueur budgétaire, en particulier si cela passe par l'accumulation de plus d'impôts.
Ils ont besoin de saisir les occasions venant de la croissance dans les pays en développement pour éviter leur propre décennie perdue", a-t-il poursuivi.
Le président de la BM a comparé la situation de l'Europe à celle de l'Amérique latine dans les années 80, en proie à de profonds problèmes de dette publique, et contraints à de profondes réformes. "Certaines économies développées sont confrontées désormais à un problème semblable : le fait de vivre au dessus de ses moyens", a-t-il considéré.
"Mais nous sommes face à la complication supplémentaire que des faiblesses dans certaines parties de l'Europe peuvent contaminer les systèmes monétaires, de crédit et même budgétaires de l'Union européenne, avec des conséquences dangereuses", a-t-il encore prévenu.
Pour M. Zoellick, des leçons peuvent être tirées des pays en développement "qui montrent la voie" de la croissance. Ces pays "ont compris qu'une reprise durable dépend de la relance du secteur privé. Les entreprises investissent si le contexte de politique économique leur permet de réaliser un profit", a-t-il souligné.
AFP/VNA/CVN