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Les responsables religieux rendent hommage au chef d'état-major de l'armée, Seare Mekonnen, lors d'une cérémonie à Addis Abeba, le 25 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre Abiy Ahmed, dont l'agenda réformiste et progressiste a reçu une gifle avec les assassinats politiques de samedi 22 juin, a essuyé ses larmes avec un mouchoir blanc durant cette cérémonie à Addis Abeba en l'honneur du chef d'état-major Seare Mekonnen et d'un général à la retraite tué en même temps que lui.
Le chef du gouvernement éthiopien n'a pas pris la parole.
"Le crime (les assassinats) n'a pas été commis par des forces étrangères, mais par notre propre peuple, et cela le rend encore plus douloureux", a déclaré Abune Mathias, le Patriarche de l'Église orthodoxe éthiopienne, devant plus de 1.000 personnes, principalement des soldats et des proches des deux hommes tués samedi.
Samedi 22 juin, le général Seare Mekonnen a été tué par son garde du corps à son domicile d'Addis Abeba alors qu'il organisait la réponse à une attaque menée dans l'après-midi à Bahir Dar (Nord-Ouest) contre une réunion de hauts responsables de la région Amhara.
Le président de cette région, Ambachew Mekonnen, un de ses conseillers et le procureur général régional, Migbaru Kebede, qui participaient à cette réunion, ont été tués dans cette attaque, menée selon les autorités par un "commando armé".
Les attaques de Bahir Dar et d'Addis Abeba étaient coordonnées, estiment les autorités. Elles évoquent une "tentative de coup d'État" contre le gouvernement de la région Amhara, une des neuf régions du pays dessinées sur les bases d'un fédéralisme ethnique.
Le lien entre les deux attaques ainsi que les motifs de celle contre le général Seare restent à éclaircir.
AFP/VNA/CVN