Présidentielle au Pérou : le suspense devrait durer plusieurs jours

Le suspense de l'élection présidentielle péruvienne devrait encore durer plusieurs jours : Pedro Pablo Kuczynski (centre droit) avait le 6 juin une infime avance sur Keiko Fujimori (droite) et aucun des deux ne criait victoire.

>>Le clan Fujimori vise un retour au pouvoir

La candidate à la présidentielle péruvienne Keiko Fujimori après le vote à Lima, le 5 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après le dépouillement de 94,86% des bulletins, seules 74.266 voix séparaient l'ex-banquier de Wall Street de la fille de l'ancien président péruvien Alberto Fujimori (1990-2000), actuellement en prison pour crime contre l'humanité.

Selon ce résultat officiel encore partiel, M. Kuczynski obtenait 50,22% des voix et sa rivale de droite 49,78%, soit un écart de 0,44 point de pourcentage.

Mais il faut encore compter avec le vote de certaines régions rurales, a priori favorable à Mme Fujimori, et avec le vote de l'étranger.

Le chef des autorités électorales péruviennes (ONPE), Mariano Cucho, a déclaré lundi qu'une partie du vote de l'étranger était arrivé, mais qu'on attendait encore celui de certaines provinces, si bien que les résultats définitifs pourraient n'être connus que vers la fin de la semaine.

Le candidat à la présidentielle péruvienne Pedro Pablo Kuczynski après le vote à Lima, le 5 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

À Lima, où se trouvent près des deux tiers des électeurs péruviens, M. Kuczynski a une minuscule avance de 0,2 point de pourcentage.

"L'élection est trop serrée pour déclarer un vainqueur", a commenté l'analyste Adam Collins, du cabinet Capital Economics. "Un renversement de dernière minute en faveur de Mme Fujimori n'est pas à exclure".

Dans le clan Fujimori, seul un député a évoqué un échec de la candidate de 41 ans : "Le rêve du fujimorisme n'est pas terminé, il est juste remis à plus tard", a déclaré ce parlementaire, Hector Becerril.

Seize ans après la démission d'un Alberto Fujimori fuyant alors la justice, le Pérou a montré lors du scrutin à quel point il reste profondément divisé face à son héritage. Et même si le vote y est obligatoire sous peine d'amende, 17,5% des électeurs ont préféré s'abstenir.

M. Kuczynski, économiste de 77 ans surnommé "PKK" (ses initiales ainsi que celles de sa formation, Peruanos por el Kambio) s'est voulu conciliant, promettant "un gouvernement de consensus" pour succéder au président de gauche Ollanta Humala, au pouvoir depuis 2011.

AFP/VNA/CVN

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