Des dizaines de milliers de réfugiés kirghizs en Ouzbékistan de retour

Des dizaines de milliers de Kirghiz réfugiés en Ouzbékistan suite aux violences qui ont secoué leur pays ces dernières semaines sont rentrés chez eux ces derniers jours, ont indiqué le 23 juin les autorités kirghizes, selon qui ce retour s'opère dans le calme.

Plus de 10.000 personnes ont franchi les différents points de contrôle entre les 2 pays au cours des seules dernières 24 heures, a déclaré à la presse le directeur adjoint du service kirghiz de surveillance des frontières, Tcholponbek Tourousbekov.

"La situation à la frontière au matin du 23 juin était stable et calme, aucun incident n'a été signalé, notamment à la frontière kirghizo-ouzbèke", a-t-il dit.

"Le chiffre total des citoyens kirghiz revenus a atteint 46.124 personnes", a-t-il ajouté.

Selon le service kirghiz de surveillance des frontières, 75.000 personnes ont fui en Ouzbékistan après les violences interethniques qui ont ravagé le Sud du pays, tandis que des agences d'aide internationale ont estimé le chiffre à plus de 100.000. Trois cents autres personnes ont été déplacées à l'intérieur du Kirghizstan.

Accueil orageux pour la présidente

La présidente par intérim du Kirghizstan, Rosa Otounbaïeva, a été accueillie avec hostilité le 22 juin dans le Sud de son pays, théâtre de très violents heurts interethniques en juin, tandis que les législatives ont été avancées dans l'espoir de stabiliser le pays.

Mme Otounbaïeva a entamé le 21 juin une visite dans le Sud, où les nerfs sont à vif entre les Kirghiz et la minorité ouzbèke, à la suite des récentes émeutes qui ont fait des centaines de morts.

Elle a été huée le 22 juin par un millier de personnes au moment où elle sortait d'une réunion à Nookat, à 50 km du centre régional d'Och. Elle a finalement été évacuée du bâtiment en voiture, a constaté une journaliste de l'AFP.

Un porte-parole des autorités intérimaires a déclaré à l'AFP qu'il s'agissait d'une "provocation des forces qui veulent déstabiliser la situation dans la région".

Plusieurs personnalités influentes de ce petit pays d'Asie centrale pauvre et instable se sont elles aussi déclarées opposées au référendum, craignant qu'il ne s'accompagne de nouvelles violences.

L’OSCE renonce à l’envoi d’observateurs

Ce scrutin "peut avoir des conséquences néfastes", a averti le général Omourbek Souvanaliev qui a démissionné du poste de chef de la police à Och en signe de protestation contre le référendum, dans une interview au quotidien russe Kommersant. Une partie du Sud du pays est encore soumise au régime d'état d'urgence après les violences.

Dans ce contexte, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a renoncé pour des "raisons de sécurité" à l'envoi de 300 observateurs qui devaient surveiller le référendum, a annoncé le 22 juin la Commission électorale centrale kirghize.

"Les élections législatives au Kirghizstan se dérouleront non pas en octobre, mais dans les 10 premiers jours de septembre", a déclaré un responsable du gouvernement intérimaire, Omourbek Tekebaïev, à la télévision.

AFP/VNA/CVN

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