>>Les Vénézuéliens circonspects avant l'arrivée des nouveaux billets
>>Venezuela: transactions suspendues pour faciliter l'arrivée des nouveaux billets
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Retrait de bolivars dans un distributeur automatique de billets à Caracas, le 20 août. Photo: AFP/VNA/CVN |
La Banque centrale du Venezuela (BCV) a indiqué mardi 21 août que le nouveau taux était de 68,65 bolivars souverains pour un euro, équivalant à environ 60 bolivars souverains pour un dollar. Le précédent taux officiel équivalait à quelque 2,48 bolivars souverains pour un dollar.
Selon le président socialiste Nicolas Maduro, le bolivar souverain est indexé à la valeur du petro, la cryptomonnaie vénézuélienne avec laquelle le gouvernement entend contourner le manque de liquidités et les sanctions financières des États-Unis.
C'est la première fois qu'un pays adosse sa monnaie sur une cryptomonnaie. Les prix et les salaires seront fixés dans les deux monnaies. Et chaque petro, selon le chef de l'État, équivaut à environ 60 dollars, sur la base du prix du baril de pétrole vénézuélien, soit 3.600 bolivars souverains.
Dans les rues de Caracas, de longues filent étaient visibles aux distributeurs et les Vénézuéliens commençaient à échanger avec leur nouvelle monnaie au milieu d'un appel à une grève générale de 24h00 mardi 21 août lancé par l'opposition pour protester contre les décisions du gouvernement. Mais elle semblait partiellement suivie, seuls quelques commerces restant fermés.
"Les banques sont en train de travailler et de distribuer du liquide (...) J'ai pu réaliser des transferts, des paiements et tout est normal", a déclaré César Aguirre, un comptable de 38 ans, après avoir retiré de l'argent.
"Tout a augmenté"
Les craintes de hausse de prix étaient bien présentes. "Tout continue d'être cher (...). Tout a augmenté. Je viens d'acheter une empanada (chausson à la viande) à Petare et elle m'a coûté deux millions" des bolivars anciens (soit 2 bolivars souverains), s'est plainte Carmen Maldonado, femme au foyer.
En parallèle, dans le centre de Caracas, des centaines de chavistes marchaient vers le palais présidentiel de Miraflores en soutien au chef de l'État, qui était attendu à l'arrivée du cortège. Il s'agira de sa première apparition depuis l'attaque supposée de début août.
Par ailleurs, depuis le 20 août, est abrogée la loi qui prévoyait des amendes et des peines allant jusqu’à 15 ans de prison pour les auteurs d'opérations de change réalisées en marge du très rigide contrôle exercé par l'État depuis 2003.
Les Vénézuéliens peuvent désormais se rendre dans des bureaux de change autorisés, dont 300 doivent ouvrir, ont annoncé les autorités. Les premières opérations de change étaient attendues dans l'après-midi, a indiqué le gouvernement.
AFP/VNA/CVN