L'Université nationale de Hô Chi Minh-Ville (UNHCMV) est une université multisectorielle qui dispose de six écoles supérieures membres, des centres scientifiques et de transferts technologiques. Ces dernières années, l'école a mis l'accent sur la recherche scientifique pour devenir une université de recherche. Son laboratoire de pointe au niveau national bénéficie des investissements dans les technologies scientifiques. Ayant coûté la bagatelle de 69,7 milliards de dôngs, il comprend sept laboratoires membres chargés d'exploiter les programmes de recherches scientifique et technologique, ainsi que de former, d'enseigner et de transférer les technologies.
Le Docteur Hoàng Dung, chef du comité scientifique et technologique de l'UNHCMV, a fait savoir que considérant les activités dont il a la charge comme une des stratégies de développement, "l'école se concentre sur la construction et la modernisation des laboratoires et le renforcement des activités de recherche scientifique".
Depuis l'année 1999, l'UNHCMV a consacré plus d'un milliard de dôngs à la construction de 62 laboratoires sur la chimie, les technologies chimiques, la mécanique-automatisation, l'électrique-életronique... Aujourd'hui, l'UNHCMV dispose de deux laboratoires de pointe au niveau national et de dix au niveau d'école. En outre, elle a réservé une somme importante aux thèmes et projets de recherche, dont 161 milliards de dôngs pour la période 2006-2010, soit le double par rapport à la période 2001-2005.
L'UNHCM n'est pas un cas isolé. En effet, plusieurs écoles supérieures de la mégapole du Sud ont également investi dans les activités de recherche scientifique comme l'École normale supérieure des techniques de Hô Chi Minh-Ville, l'Université de la médecine et de la pharmacie, etc. Cette dernière considère la recherche comme une des tâches politiques particulièrement importantes. Parallèlement à l'amélioration de la qualité de la formation, l'école s'est concentrée sur le développement des technologies scientifiques pour devenir un centre de recherche médicale et pharmaceutique. Afin de renforcer ses activités, chaque département de l'école a créé un comité de la technologie scientifique. L'année dernière, le Département de la pharmacie a investi 400 millions de dôngs dans les sujets de recherche, soit deux fois plus qu'en 2005. Selon le Docteur Nguyên Minh Duc, chef du comité des technologies du Département de la pharmacie, l'école s'est focalisée ces derniers temps sur les ressources humaines et les bases matérielles au service de la recherche. Actuellement, 83 de ses 133 enseignants sont au niveau de master, et 25 sont titulaires du titre de Professeur. L'école a investi pour mettre sur pieds un réseau de laboratoires et de centres de recherche spécialisés.
Pour développer les activités scientifiques, outre les subventions de l'État, les universités de la mégapole du Sud sont parvenues à mobiliser d'autres fonds par le biais des programmes de coopération avec les entreprises, les localités ou avec les partenaires étrangers.
De la recherche aux transferts scientifiques
L'investissement massif dans les technologies scientifiques des universités de Hô Chi Minh-Ville n'a pas été sans effet, attirant de nombreux cadres et étudiants. Pour la période 2006-2010, l'UNHCMV a réalisé 620 sujets de recherche, lesquels ont abouti à la publication de 700 articles dans diverses revues scientifiques internationales. Ses étudiants ont remporté plusieurs prix, que ce soit dans le pays ou ailleurs. Plusieurs ouvrages de recherche d'étudiants ont été loués par les critiques.
Pour sa part, l'Université de la médecine et de la pharmacie a développé le concept de formation associé à la recherche, destiné en priorité aux jeunes cadres et étudiants. Le nombre de sujets d'étude ne cesse d'augmenter.
Malgré des résultats encourageants, le nombre d'articles des universités de la mégapole du Sud publiés reste modeste, d'autant que peu d'enseignants y participent. Le transfert technologique rencontre des difficultés.
Face à ce problème, plusieurs écoles ont appliqué des solutions efficaces comme la construction de centres de transferts technologiques, la mise en place de diverses formes de coopération avec les entreprises et localités, la création d'entreprises de haute technologie, des centres sur la propriété intellectuelle... Grâce à ces efforts, de plus en plus d'ouvrages de recherche scientifique ont été appliqués.
La construction des universités tournées vers la recherche scientifique est une orientation juste mais encore toute nouvelle au Vietnam. Mais les premiers résultats obtenus par les universités de la mégapole du Sud contribuent à la formation de ressources humaines de haute qualité, tout en créant un moteur pour le développement socioéconomique dans la période d'industrialisation et de modernisation nationales.
Huong Linh/CVN