Les transformateurs de noix de cajou manquent de matières premières

Les transformateurs de noix de cajou dans l'ensemble du pays ont soif de matières premières, en raison de la forte baisse de la production engendrée par les intempéries et les épiphyties.

Sur les six premiers mois de l'année, la production des entreprises de transformation de noix de cajou a baissé de 30% par rapport à la même période de l'an dernier. Plusieurs usines ne fonctionnent qu'à la moitié de leur pleine puissance. Selon les statistiques, la superficie des plantations d'anacardiers dans le pays a été réduite de 20.700 ha par rapport à 2009, occupant aujourd'hui 372.600 ha pour une production totale de 289.900 tonnes. Les agriculteurs ont abandonné cette culture pour la remplacer par l'hévéa et le manioc.

La province de Binh Phuoc (Sud), où est concentrée 40% des terres du pays consacrées à l'anacardier et d'où provient 45% de la production totale, déplore une baisse de 20% de la production. D'après le Service provincial de l'agriculture et du développement rural, les terres recouvertes d'anacardiers sont passées de 160.000 ha à 145.000 ha.

La baisse de la production est également observée dans les autres régions de culture d'anacardiers du pays : le district de Xuân Lôc (province de Dông Nai), baisse de 40% ; la province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre, - 40%)... Dans la province de Dak Lak, les agriculteurs ont substitué 3.000 ha d'anacardiers à une autre plante industrielle, ce qui a eu pour conséquence une réduction de 10% de la production de noix de cajou brute du pays.

Par ailleurs, les importations de noix de cajou comme matière première pour la transformation sont difficiles dans la mesure où les entreprises n'ont pas suffisamment de liquidités. Depuis le début de l'année, le pays a importé plus de 200.000 tonnes de noix de cajou brute pour la transformation.

La valeur des exportations de noix de cajou a dépassé les 850 millions de dollars sur le premier semestre de l'année, a fait savoir le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Les États-Unis restent le premier importateur, suivis de l'Europe et d'autres pays asiatiques. Cette année, le Vietnam table sur une valeur à l'exportation de 1,4 milliard de dollars. Pour atteindre cet objectif, l'Association vietnamienne des entreprises de transformation de noix de cajou (Vinacas) demande une assistance dans l'octroi de prêts bancaires pour le ramassage des matières premières. Juste après l'appel de Vinacas, la banque de l'armée (MB) a décidé de réserver une enveloppe de 2.000 milliards de dôngs pour fournir des prêts aux transformateurs. Vinacas a proposé également la création d'une compagnie générale des noix de cajou, d'un capital statutaire de 100 milliards de dôngs. Cette dernière aura pour rôle de réguler l'écoulement.

Un projet de développement de la culture d'anacardiers a été adopté. Il concerne la mise en place de plantations de culture intensive sur 200.000-250.000 ha dans les provinces de Binh Phuoc et Dông Nai (Sud), d'un rendement de 1,5 tonne à l'hectare. Ces efforts ont pour objectif de répondre aux besoins des entreprises de transformation, qui ont besoin de 350.000-370.000 tonnes de noix de cajou.

Thuy Tiên/CVN

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