L'agriculture du delta du Mékong voit grand et large

Le temps des alliances dans l’agriculture bat son plein dans le delta du Mékong. Entreprises et agriculteurs travaillent main dans la main au modèle de culture à grande échelle.

Lancé lors de la campagne de riz été-automne, le modèle de culture à grande échelle est expérimenté sur 7.800 ha dans le Sud, en impliquant 6.400 agriculteurs de 12 provinces du delta du Mékong, a-t-on appris d'une récente conférence organisée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) dans la province d'An Giang (delta du Mékong).

La production à grande échelle est une excellente méthode pour améliorer la qualité et donc la valeur du riz, selon le Docteur Pham Van Du, vice-directeur du Département des cultures du MADR. Ce modèle suit en effet les normes VietGap, les agriculteurs étant approvisionnés en variétés de riz approuvées d'entreprises de prestige, de matières premières agricoles de qualité ainsi que de services techniques (préparation du sol avant semailles, travaux d'irrigation, récolte, transformation, stockage et export).

Une bonne pioche

Ce modèle a récolté ses premiers fruits, permettant notamment de réduire les pertes après récolte et le coût de production, et d'améliorer la qualité du riz, d'où un meilleur profit.

Largement appliqué dans les provinces de Dông Thap, An Giang et Long An, le rendement dans la première de celles-ci a atteint six tonnes par hectare pour un bénéfice de 16 à 18 millions de dôngs, soit une augmentation de 2,5 millions de dôngs par rapport à la culture traditionnelle.

C'est dans la province de Trà Vinh que le rendement s'est avéré le plus élevé avec 7,23 tonnes par hectare et un bénéfice de 26-27 millions de dôngs. À l'horizon de 2013, ces cultures à grande échelle seront portées à 100.000 ha, puis à un million par la suite.

Depuis des années, le Vietnam est un grand exportateur de riz mais les conditions de vie des riziculteurs restent encore difficiles. En réalité, les régions spécialisées dans la riziculture sont souvent les localités les moins développées. Il faudra donc réorganiser la production de riz et sa commercialisation, mieux équilibrer les revenus entre producteurs et exportateurs, a indiqué le vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Bùi Ba Bông. L'augmentation de la valeur du riz passe par la mise en place de cultures à grande échelle, qui permettra au pays de bénéficier de grandes régions rizicoles d'une production de haute qualité, a-t-il notifié.

Thê Linh/CVN

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