Les taxis, déçus par les JO, demandent des compensations

Les taxis sont très déçus par leur niveau d'activité depuis le début des Jeux olympiques, faute de clients, et demandent des compensations publiques, selon une lettre adressée jeudi 1er août par leurs syndicats au ministère des Transports.

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Les taxis estiment que le ralentissement d'activité a commencé dès le printemps 2024.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces Jeux olympiques sont "une grande déception" pour les taxis : "la demande est encore au ralenti et l'exercice même de l'activité est profondément entravé par ces Jeux pour l'ensemble de la profession", écrivent les syndicats dans cette lettre publiée par franceinfo et consultée par l'AFP.

"Les spectateurs venus pour les Jeux ne compensent pas l'impact des mesures de restrictions de circulation, de fermetures de lieux et de dissuasion de la clientèle habituelle", selon eux.

Aussi, les syndicats demandent au ministère la création d'un "fonds de compensation financière couvrant toute la période de privatisation des sites d'évènements ou de l'espace public (c'est-à-dire de mars à fin octobre 2024)".

Le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete a indiqué qu'il prenait en compte "toutes les problématiques soulevées par les fédérations de taxis dans le cadre de ces Jeux olympiques et paralympiques" et qu'il s’engage "à étudier les demandes émises par le secteur".

Un peu plus tard, il a annoncé via un post sur X qu'avec le préfet de police Laurent Nunez, ils avaient pris la décision d'autoriser taxis et VTC à "accéder aux périmètres rouges des JOP sans restriction". Ces périmètres entourent les sites de compétition où l'accès motorisé est interdit, sauf dérogation.

Les taxis estiment que le ralentissement d'activité a commencé dès le printemps 2024, avec les restrictions de circulation liées aux premiers montages de sites olympiques ainsi qu'à la privatisation de très nombreux lieux d'évènements en Île-de-France, comme le Stade de France ou La Défense Arena, mais aussi en province, notamment dans la région de Marseille.

L'activité de juin 2024 s'est révélée bien plus faible que celle de 2023 à cause des Jeux, soulignent-ils.

Depuis début juillet, "les communications du gouvernement pour inciter les citadins à partir en congés ou en télétravail, pour dissuader les visiteurs ainsi que l'organisation d'évènements professionnels, entraînent une baisse additionnelle d'activité".

Et depuis le 18 juillet, la mise en place des périmètres de sécurité ainsi que la neutralisation de nombreuses stations de taxis dans les zones olympiques "restreignent drastiquement l'activité des taxis".

Ces derniers se trouvent désormais "dans une situation critique, avec des charges à payer qui augmentent et des revenus dont la baisse peut aller jusqu'à 40 voire 50% dans certaines situations", alertent les syndicats.

Selon le ministère, il était prévu que "les indispensables mesures de sécurité et particulièrement celles liées à la cérémonie d'ouverture seraient susceptibles d'engendrer des contraintes de circulation ainsi que de pose et de dépose des clients". Mais depuis le début de cette semaine, après la levée d'une partie des mesures, "l’activité a pu reprendre de manière plus fluide".

En Île-de-France, près de 90% des chauffeurs de taxi affiliés à G7 avaient indiqué qu'ils comptaient travailler pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Ils espéraient notamment profiter des voies olympiques sur les grands axes, auxquelles les VTC n'ont pas accès, pour gagner du temps sur le périphérique ou depuis les aéroports.

AFP/VNA/CVN


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