"Le président va fixer aujourd'hui un délai de 4 mois pour la dissolution des compagnies privées de sécurité", a déclaré M. Omer. "Plus de détails seront annoncés dans le décret" présidentiel, a ajouté le porte-parole du chef de l'État afghan.
La présidence afghane avait annoncé le 10 août la dissolution des 52 compagnies privées de sécurité, afghanes et internationales, sans en préciser le délai.
"Ce programme va être mis en oeuvre quoi qu'il arrive", avait assuré M. Omer. Quelque 40.000 personnes travaillent en Afghanistan dans le secteur florissant de la sécurité. Compagnies internationales, sociétés afghanes : elles travaillent souvent avec les forces internationales, le Pentagone, la représentation de l'ONU, les entreprises chargées de gérer les milliards de dollars d'aide interna- tionale, les ONG et les médias occidentaux.
Les employés de ces sociétés sont en majorité des Afghans, les étrangers, souvent d'anciens militaires, assurant l'encadrement pour des salaires très élevés.
À l'instar du conflit en Irak, où elles étaient apparues en force, ces 52 sociétés sont devenues incontournables en Afghanistan, protégeant les convois de ravitaillement de l'OTAN ou le personnel expatrié qui travaille sur les programmes d'aide internationale, mais assurant également l'entraînement des forces afghanes de sécurité.
Le président Karzaï a souvent accusé ces sociétés de doublonner avec le travail des forces afghanes de sécurité et de gaspiller des fonds précieux nécessaires à la formation de l'armée et de la police.
AFP/VNA/CVN