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Le Khalifa International Stadium à Doha, le 18 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La décision jette une ombre sur les promesses des autorités de ce petit émirat gazier conservateur d'alléger l'application de sa législation durant cet événement planétaire qui devrait accueillir plus d'un million de supporters du monde entier.
Pour la FSA, l'association des supporters anglais, attendus par milliers à Doha lundi 21 novembre pour le premier match des Three Lions contre l'Iran, "cette volte-face de dernière minute illustre un problème plus large : l'absence totale de communication et de transparence du comité d'organisation envers les supporters".
"S'ils peuvent changer d'avis d'un coup d'un seul, les supporters nourriront des inquiétudes compréhensibles sur leur capacité à respecter leurs promesses sur d'autres questions, relatives au logement, au transport et questions culturelles", selon l'association.
Depuis sa désignation fin 2010 pour organiser cet événement planétaire, le Qatar est en butte à de nombreuses critiques : accusations de corruption pour l'emporter, sort réservé aux travailleurs migrants, respect des droits des femmes et des personnes LGBTQ+, impact environnemental du tournoi...
"Pression considérable"
Les organisateurs vont peiner à éteindre ces critiques et, comme l'a réclamé le patron de la FIFA Gianni Infantino, à se "concentrer sur le football". D'autant que selon le quotidien britannique The Times, qui l'a révélé, ce revirement est le résultat d'"une pression considérable" exercée par les dirigeants qataris.
Au lendemain de l'officialisation du forfait du Sénégalais Sadio Mané - opéré jeudi 17 novembre "avec succès" du péroné droit en Autriche -, une autre star, le Portugais Cristiano Ronaldo, est lui bien arrivé au Qatar.
Les gens se rassemblent devant l'horloge pour compter à rebours de la Coupe du monde 2022 à Doha, au Qatar, le 17 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les derniers à arriver dans l'émirat seront les Brésiliens de Neymar samedi soir 19 novembre, à la veille du match d'ouverture Qatar-Équateur.
Le car de l'équipe portugaise a gagné peu après minuit (heure locale) le luxueux hôtel choisi par la délégation pour servir de camp de base et situé à l'écart de Doha, acclamé par plusieurs centaines de supporters agitant drapeaux et écharpes.
"On est un petit pays, mais on va se souvenir de nous, c'est notre année", s’époumone Raquel Madeira, 33 ans, une Portugaise vivant au Qatar.
Ronaldo rejoint Messi l'Argentin, Mbappé le Français mais aussi l'Allemagne et l'Angleterre, déjà à pied d'œuvre au Qatar.
Escorte de F-16
Les Anglais affronteront les Iraniens, qui seront très observés s'ils décidaient d'exprimer leur soutien aux manifestants dans leur pays et leur condamnation de la répression.
Leur capitaine, Alireza Jahanbakhsh, a affirmé jeudi 17 novembre que le choix de célébrer ou non un but au Mondial-2022 en soutien aux manifestations dans son pays relevait d'une "décision personnelle" des joueurs.
"On est là pour respecter le maillot et notre équipe nationale, apporter de la joie au peuple iranien. La question de la célébration est une décision personnelle, propre à chaque joueur", a-t-il insisté.
Signe que cette Coupe du monde se disputera dans une ambiance très particulière, la sélection polonaise a été escortée par des avions de chasse F-16 dans l'espace aérien du pays, encore sous le choc de l'explosion d'un missile à Przewodow, village situé à 6 km de l'Ukraine, qui a tué deux personnes en début de semaine.
Cette escorte "est une bonne chose, cela montre le soutien que nous apportons à nos joueurs", a déclaré le ministre de la Défense, Mariusz Blaszczak.
À 48 heures du premier coup de sifflet de la compétition, le président de la Commission des arbitres de la FIFA, Pierluigi Collina, a lui assuré que la première mission des 36 arbitres de champ, dont trois femmes, au Mondial-2022 sera de "protéger la sécurité des joueurs".
C'est l'Italien Daniele Orsato qui va être chargé de donner le ton : il a été désigné arbitre de la rencontre inaugurale entre le Qatar et l'Équateur, apportant ainsi au début du Mondial un petit accent italien en l'absence des Azzurri champions d'Europe.
AFP/VNA/CVN