>>Trump rétablit toutes les sanctions contre l'Iran. Et après?
>>Iran: les États-Unis n'arriveront pas à mettre fin aux exportations pétrolières iraniennes
Donald Trump le 8 mai, après avoir décrété le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien. |
Les sanctions américaines s'apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent actuellement avec l'Iran: les entreprises asiatiques ou européennes se verront interdites de marché américain si elles continuent d'importer du pétrole iranien, ou d'échanger avec des banques iraniennes ciblées par Washington.
Huit pays bénéficieront toutefois d'une exemption pour le pétrole, dont la Turquie, et peut-être la Chine et l'Inde. La liste sera annoncée lundi 5 novembre. Ce régime de dérogations est similaire à ce que les États-Unis pratiquaient de 2012 à 2015, avant l'accord sur le nucléaire iranien négocié sous Barack Obama.
"Il y a une poignée de pays qui ont déjà réduit de façon importante leurs importations de brut et ont besoin d'un peu plus de temps pour atteindre zéro, et nous allons leur donner ce temps", a dit le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans une interview dimanche 4 novembre sur la chaîne Fox.
Concernant les sanctions financières, il a redit que plus de 600 individus et entités en Iran seraient placés sur une liste noire, soit plus que ceux qui en avaient été retirés après la conclusion de l'accord de 2015.
Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a dit la semaine dernière que les États-Unis souhaitaient déconnecter l'Iran du circuit bancaire international Swift, ossature du système financier mondial, comme c'était le cas de 2012 à 2016.
"Les banques iraniennes qui se livrent à des comportements sanctionnables seront sanctionnées par le département du Trésor, point final", s'est borné à répondre le secrétaire d'État.
AFP/VNA/CVN