* Depuis le 1er avril, le ministère des Finances a donné son autorisation à la hausse du prix de charbon de 20-40%. D'après vous, quelle sera l'étendue des effets sur le cours des marchandises de première nécessité comme engrais, ciment, papier... ?
Les entreprises ont fait d'énormes efforts pour maintenir inchangé le prix du charbon pendant plus d'un an. La hausse du prix est une obligation dans la mesure où les facteurs concernant les coûts de revient ont beaucoup changé. Mais, les entreprises ont procédé à une hausse très modeste par rapport à ce qu'il faudrait réellement (40-67%). Selon le principe adopté par le Premier ministre,le prix de charbon écoulé dans le pays doit équivaloir à 90% de celui de charbon exporté.
Avec une hausse de 20-40% en fonction des sortes de charbon, le coût de revient du ciment sera majoré de 5,7-6,4% selon la technologie de fabrication appliquée ; il sera de + 3,5% pour le papier ; + 15-18% pour les engrais azotés, et + 6-6,4% en ce qui concerne les engrais phosphatés. Pourtant, les producteurs ne peuvent augmenter immédiatement le prix de vente au niveau similaire de la hausse du coût de revient. Il faut en effet d'abord bien peser les facteurs du prix sur le marché, du pouvoir d'achat, des besoins de la société, de la compétitivité...
* Le prix de l'essence dans le pays a augmenté consécutivement ces deux derniers mois de 4.300 dôngs le litre. Sur le marché mondial, les cours du baril de brut poursuivent leur hausse. Le ministère des Finances va-t-il autoriser les entreprises à majorer une nouvelle fois le prix à la pompe si elles continuent d'en faire la demande ?
Les carburants consommés dans le pays sont pour l'essentiel des produits importés. Ainsi, les prix doivent suivre les cours du marché mondial. Le pays a appliqué le principe du mécanisme de marché pour le prix de l'essence. Ce qui signifie que lorsque les cours augmentent, les entreprises doivent majorer le prix des produits vendus sur le marché local, et vice-versa. Après deux révisions consécutives à la hausse, cette dernière ne représente que 40-50% de la hausse des cours effective. De plus, l'État vient en aide aux entreprises en les exonérant totalement de la taxe à l'importation. Le ministère des Finances a adopté un plan de management qui autorise les entreprises à augmenter le prix si les cours mondiaux sont en hausse sur une durée de 30 jours.
* Le ministère des Finances prendra-t-il des mesures concrètes pour contrôler la hausse du prix des marchandises de première nécessité d'ici la fin de l'année ?
Réalisant la résolution 11 du gouvernement, le ministère des Finances a recommandé au Comité populaire des villes et provinces de procéder au renforcement de la gestion du marché. Les hausses de prix irraisonnables seront sévèrement sanctionnées. L'inspection sera renforcée pour assurer que la loi est respectée à propos des impôts et des prix, notamment dans les entreprises de production de marchandises ustensiles : ciment, acier de construction, gaz liquéfié, lait, sucre, engrais, aliments pour animaux... Le ministère des Finances a encore demandé aux ministères et aux organismes d'État du ressort central comme local d'économiser 10% des dépenses régulières pendant les neuf mois à venir.
Dans l'objectif de limiter les mauvaises répercutions sur la société, le ministère des Finances a déployé des politiques d'assistance aux déshérités et personnes à bas revenu. Les entreprises de petite et de moyenne envergure (PME) bénéficient d'un délai supplémentaire pour s'acquitter de l'impôt sur le revenu des entreprises. D'autres mesures ont également été prises comme simplification des formalités administratives, suppression des frais superflus, réduction des taxes douanières, ce dans le cadre des engagements internationaux.
Thê Linh/CVN