Les banques s'engagent à soutenir les sociétés

Avec l'actuelle politique de rigueur monétaire, les banques se retrouvent en porte-à-faux en matière de mobilisation de l'épargne. Mais ceci dit, elles s'efforcent de leur mieux de répondre aux besoins des entreprises.

Les entreprises exportatrices font l'objet d'un programme de soutien par la Techcombank avec une enveloppe de 500 millions de dollars affectée par celle-ci à l'octroi de crédits en dollar à un taux annuel préférentiel de 5,1%.

L'Oceanbank pratique pour les mêmes clientèle et segment un nouveau taux de 3,5%, le plus faible de la place bancaire, à la condition que l'emprunteur s'engage à lui céder les devises obtenues de ses commandes à l'export. Elle pratique concurremment une rémunération de ses dépôts en dollar de 5,4-6,1% suivant le terme. La banque VIB lance un programme en ce domaine, réservé exclusivement aux exportateurs de riz et de produits aquatiques. Avec une enveloppe de 2.000 milliards de dôngs, elle accorde des crédits à un taux d'intérêt inférieur de 1% à celui régulier du marché, déclare son vice-directeur général Lê Quang Trung.

Dans le segment du crédit en monnaie nationale, la Banque de commerce extérieur (Vietcombank) donne aussi une priorité aux exportateurs de riz. Les 65 entreprises membres de l'Association vietnamienne des producteurs de vivres, chargées de l'achat pour stockage provisoire d'un million de tonnes de riz de la campagne hiver-printemps 2011, bénéficient des crédits à taux d'intérêt préférentiel de la Vietcombank. Elle a ainsi recommandé à ses filiales du delta du Mékong et de la mégapole du Sud de pratiquer un taux d'intérêt du crédit de 14% par an. L'Oceanbank, encore une fois, pratique aussi des taux plus faibles de 1% à 2% que ceux courants sur le marché.

Compte tenu des données économiques actuelles, une nouvelle pratique se développe parmi les banques qui, en dehors d'un soutien purement financier, fournissent des conseils à leurs clients : informations économiques, analyse des risques et plans de prévention, promotion du commerce et de la production... C'est la banque VIB qui a été la pionnière en organisant une série de séminaires en économie destinés à ses clients du delta du Mékong et des provinces des hauts plateaux du Centre. Elle présente à ces établissements les informations les plus récentes sur la situation économique nationale comme mondiale, des analyses approfondies des nouvelles opportunités et des difficultés des marchés... L'autre avantage est qu'avec ces séminaires, la VIB est en mesure de parfaitement comprendre les besoins de ses clients. Le phénomène s'est en suite étendu à d'autres banques comme le séminaire de la Techcombank sur les mesures de développement des débouchés à l'exportation pour les entreprises du textile-habillement. Elle a depuis lancé une série de séminaires sur les secteurs stratégiques de l'export avec la fourniture de solutions globales à ses clients : finance, informations sur les partenaires étrangers, politiques d'assistance...

Vaches maigres pour l'immobilier

2011 étant l'année de priorité à la stabilisation de l'économie nationale et à la maîtrise de l'inflation, demeurant la rémanence de la sécurité du système bancaire national, la Banque d'État du Vietnam (BEV) a pris des mesures limitant l'octroi de prêts dans les secteurs autres que ceux de la production, en particulier les secteurs de l'immobilier et de la bourse.

Elle a décidé de ramener l'encours national du crédit aux secteurs autres que celui de la production à 22% de l'encours national tous secteurs confondus de juin 2011 et à 16% de celui de fin décembre. Avec pour conséquence, selon une enquête de la compagnie Vietnam Report, 60% des banques du pays ont annoncé un plan de rigueur sur les prêts immobiliers : conditions d'octroi plus sévères...

Ceci dit, le ministère de la Construction s'est manifesté sur ce point en mettant en avant qu'une rigueur dans le crédit pour le secteur immobilier entraînera une chute des transactions ainsi que des retards dans la réalisation des projets. Il a même attiré l'attention sur l'éventualité d'une vague de cession de projets par des entreprises domestiques à d'autres étrangères, faute d'accès aux capitaux nécessaires. Nguyên Dung Minh, directeur du service commercial de la compagnie Savills Vietnam, n'a pas pris explicitement position sur ces éléments mais confirmé en revanche que les défis étaient énormes sur le court terme, et que les opportunités ne seraient données par le marché qu'aux entreprises financièrement puissantes.

Thuy Tiên/CVN

7/4/2011

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top