Projet de réduction de la pauvreté dans la campagne, une priorité

Le projet de résolution sur les orientations vers la réduction durable de la pauvreté pour la période 2011-2020, rédigé par le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MTIAS), fixe des objectifs ambitieux : réduire le taux de foyers pauvres de 15% en 2011 à 4-5% en 2020.

Le vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Nguyên Trong Dàm, a accordé une interview au journal Thoi bao kinh tê Viêt Nam sur ce projet.

* Pourriez-vous parler des points particuliers du projet de résolution sur les orientations vers la réduction durable de la pauvreté pour la période 2011-2020, qui diffèrent des politiques mises en œuvre ces derniers temps ?

Le projet de résolution sur les orientations vers la réduction durable de la pauvreté pour la période 2011-2020 vise à réviser toutes les politiques en la matière pour trouver les plus adéquates au regard de la nouvelle conjoncture. Ce projet vise aussi à atteindre l'objectif de réduire durablement la pauvreté et s'intéresse particulièrement à cette réduction dans les districts pauvres et les communes en situation particulièrement difficile. Sur la prochaine période, il n'y aura qu'un seul et unique Programme national des objectifs sur la réduction de la pauvreté. Le but est d'éviter que les différents programmes de ce type mis en place dans l'ensemble du pays se chevauchent. Je veux insister sur le fait que le Programme national des objectifs sur la réduction de la pauvreté, que je viens de citer, devra être plus généralisé. Précisément, il devra aborder la question des assistances accordées aux pauvres en matière d'emploi, d'apprentissage et de formation, aux services de santé, à l'éducation, à l'eau potable, etc. En s'orientant vers les localités difficiles et reculées, les familles pauvres des régions reculées devront bénéficier des politiques prioritaires concernant le logement et le terrain destiné à la production. Autre point qui diffère des autres politiques : l'application de mesures concernant l'apprentissage et l'assurance santé deviendra régulière, et ce indépendamment du programme de réduction de la pauvreté.

* Ce projet estime que les résultats obtenus dans la réduction de la pauvreté ne sont pas encore durables. En effet, même si un grand nombre de foyers sont sortis de la misère, leurs revenus sont à peine supérieurs au seuil de pauvreté. De plus, chaque année, entre 7% et 10% d'entre eux retournent dans la pauvreté. Quelles sont donc les solutions du MTIAS pour résoudre ce problème ?

C'est vrai. Les résultats sur la réduction de la pauvreté ne sont pas inscrits dans la durée. Ces derniers temps, une série de politiques et de programmes en la matière a été promulguée. Problème, ce n'était que du court terme et ils se sont quelque peu marchés les uns sur les autres. Résultat, une partie des foyers pauvres s'appuie toujours sur les subventions qui leur sont destinées, sans essayer de trouver un réel moyen de s'en sortir. Ce problème a été pris en compte en élaborant ledit projet du Programme national sur les objectifs de réduction de la pauvreté. Au lieu d'accorder des assistances directes aux foyers démunis, ledit programme prévoit d'accorder des aides en investissant dans les infrastructures (perfectionnement des routes rurales, amélioration du réseau d'ouvrages hydrauliques). Et, par exemple, les habitants pourront participer à l'élaboration des plans de construction des ouvrages. Cette méthode devrait permettre de résoudre à la fois le problème du gaspillage et celui de la création d'emplois pour la population locale.

* La pauvreté dans les centres urbains tend à augmenter. Cela dit, ce phénomène n'apparaît pas dans le projet tandis que ce dernier fixe comme objectif de résoudre le problème de la pauvreté dans chaque village et commune en situation particulièrement difficile. Pensez-vous qu'il s'agisse d'une bonne chose ?

Nous avons fait le même constat durant le processus d'élaboration du projet de résolution. Cependant, nous avons omis ce phénomène dans un souci de ne pas surcharger le programme, de sorte de pouvoir le financer entièrement tout en bénéficiant de tout le personnel nécessaire à sa bonne marche. Je sais que plusieurs personnes dénoncent le fait que les foyers pauvres dans les centres urbains sont oubliés dans ce projet. Mais il faut voir plus loin. En réalité, ces personnes relevant de ce groupe ont bénéficié de plusieurs politiques sur la réduction de la pauvreté accordées par l'État. Dans ce contexte, nous souhaitons nous focaliser en premier lieu sur les groupes de pauvres dans la campagne. Dans les dix ans à venir, l'un des objectifs principaux consiste à ce que le revenu moyen par habitant chez les foyers pauvres soit de 3,5 fois plus élevé qu'en 2010. Dans le même temps, le revenu moyen par habitant dans les districts pauvres devra être au minimum trois fois supérieur à 2010. Ces chiffres devraient être atteints, à condition qu'il y ait une étroite coordination entre ledit programme et d'autres, comme celui de l'édification de la nouvelle campagne ou le programme 135. Et pour accroître les chances de succès, l'État doit multiplier les politiques de crédit prioritaire en faveur des foyers pauvres, leur donner accès à des cours d'apprentissage, aux services de santé, au logement, à l'eau potable, le tout gratuitement.

Phuong Mai/CVN

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