Selon les données corrigées des variations saisonnières publiées le 16 janvier par le département du Travail, les prix à la consommation ont reculé de 0,7% en décembre par rapport au mois précédent, après une baisse record de 1,7% en novem-bre.
La baisse de décembre est moins marquée que ne l'attendaient les économistes qui tablaient sur une contraction de 1,0%. Ce 3e mois consécutif de recul des prix a fait descendre l'inflation en glissement annuel à la fin de l'année à 0,1%, ce qui marque un très net ralentissement par rapport à la fin 2007, où elle avait atteint 4,1% (son plus haut niveau en 17 ans), après 2,5% fin 2006.
L'inflation sur un an était encore de 1,1% en novembre, et de 5,6% en juillet, à son pic de l'année. Hors alimentation et énergie, les prix n'ont pas varié entre novembre et décembre (alors que les analystes attendaient une hausse de 0,1%), faisant apparaître une inflation de 1,8% en glissement annuel à la fin de l'année.
Ce chiffre témoigne là aussi d'un ralentissement : l'inflation de base atteignait en effet 2,4% en glissement annuel fin décembre 2007 et 2,6% fin 2006.
Une déflation est généralement définie par une baisse généralisée des prix, dans tous les secteurs d'activité. Une telle situation est particulièrement nocive pour l'activité économique et difficile à combattre.
"Nous ne pensons pas que les conditions monétaires d'une déflation durable soient là, mais nous allons surveiller de près l'indice des prix à la consommation pendant quelques mois", écrit John Ryding, du cabinet RDQ Economics, dans une note.
AFP/VNA/CVN