Le magasin de mode, affichant un prix unique de 99.000 dôngs, situé dans la rue Khâm Thiên, accueille chaque jour un nombre de clients assez important. Mme Minh, une cliente, explique les raisons de son choix : "Avant, j'aimais bien les vêtements de luxe, mais maintenant je préfère minimiser mes dépenses en shopping en allant dans les magasins à prix unique".
Mme Hông, propriétaire d'un magasin à un prix unique dans la rue Bà Triêu se confie : "Dans le passé, la plupart de mes clients étaient des élèves et étudiants. Ils aiment bien ce genre de magasins. Aujourd'hui, de plus en plus de clients sont des salariés".
Face aux besoins de plus en plus élevés, ce type de magasins est en plein essor. Surtout dans les rues spécialisées dans le commerce des vêtements comme Hàng Bông, Nguyên Luong Bang, Chua Bôc... Illustration : on peut compter près d'une dizaine de magasins à prix unique dans la rue Bà Triêu. Ces magasins peuvent faire par exemple du commerce spécialisé dans les vêtements ou les souvenirs... Le prix des marchandises varie d'une échoppe à l'autre mais reste assez populaire : 60.000, 88.000 dôngs, parfois jusqu'à 150.000 ou 190.000 dôngs.
"Alors que les supermarchés doivent suspendre leurs plans d'élargissement commercial à cause des effets néfastes de l'inflation, les magasins à un prix unique, à l'inverse, se développent très vite. Ce modèle commercial n'est pas une nouveauté. Les magasins à prix unique étaient déjà en vue il y a 3 ou 4 ans au Vietnam. Mais ils fleurissent de plus en plus aujourd'hui", estime Vu Dinh Hôi, président de l'Association des supermarchés de Hanoi.
Les supermarchés japonais Daiso, qui affichent un prix unique de 35.000 dôngs, sont aussi nés dans les grandes villes comme Hanoi et Hô Chi Minh-Ville. Ils fournissent toutes sortes de marchandises et attirent de nombreux clients.
Avantageux dans tous les cas ?
Pourtant, il est difficile d'acheter les marchandises à un prix unique. Les magasins affichent un seul prix pour tous les produits alors que les tarifs peuvent varier énormément d'un magasin à l'autre. Un client déplore : "35.000 dôngs par produit représente, dans l'absolu, une faible dépense. Mais la plupart des marchandises que l'on y trouve sont en fait plus chères que le prix du marché. Par exemple, un jouet pour enfants vendu dans un magasin qui suit les cours du marché au prix de 10.000 dôngs, coûte ici 35.000 dôngs". Ce qui signifie que si les clients ne connaissent pas la valeur réelle des produits.
Trân Manh Canh, un responsable de la Compagnie générale du commerce de Hanoi, indique que les marchandises vendues dans le supermarché à prix unique n'ont pas la même valeur, le prix de certaines marchandises contrebalançant les autres. Mais les clients choisissent toujours d'acheter les marchandises ayant la plus haute valeur, ce qui signifie que de nombreux produits restent invendus. "Cela s'explique par les habitudes de consommation des Vietnamiens qui veulent acheter des marchandises moins chères et optent toujours pour les prix les plus bas. Dans les autres pays, les magasins à prix unique se développent grâce aux habitudes de consommation des habitants qui achètent les produits suivant leurs besoins", ajoute-t-il.
Thuy Hà/CVN