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Le président iranien Hassan Rohani a réagi le 13 octobre 2017 lors d'un discours à la télévision à un discours du président américain Donald Trump. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'utilisation par le président américain du terme "golfe arabique" à la place de "golfe persique" - en référence à la Perse - a profondément irrité les Iraniens, connus pour leur nationalisme, qui ont pris d'assaut les comptes Twitter et Instagram de M. Trump.
Les réseaux sociaux et les sites d'informations ont publié des photos des pierres tombales et des médailles de courage de soldats américains morts dans la région portant la mention "golfe Persique", en demandant à Donald Trump de les regarder plusieurs fois par jour "pour mieux apprendre la géographie".
Un million de commentaires ont été publiés sur son compte Instagram, pour la plupart écrits en persan. "Le Golfe persique existait avant même que Christophe Colomb ne découvre l'Amérique", pouvait-on lire. Même le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a réagi en se moquant du président américain. "Tout le monde sait que l'amitié de Trump vise à vendre au plus offrant. Nous savons maintenant que sa géographie l'est aussi", a tweeté M. Zarif.
Des paroles qui provoquent la colère
Dans son discours vendredi 13 octobre à la Maison Blanche, le président américain a qualifié le pouvoir iranien de "dictature" et de "soutien au terrorisme". Téhéran "sème la mort, la destruction et le chaos à travers le monde", et "l'agression de la dictature iranienne se poursuit à ce jour", a-t-il lancé. Il a également menacé d'"annuler" l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) si le Congrès américain et les alliés de Washington ne parviennent pas à durcir les termes de l'accord.
De leur côté, le trio France, Royaume-Uni et Allemagne, ainsi que la Russie ont réagi en affirmant qu'ils restaient engagés par l'accord nucléaire, critiquant la position du président américain.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a estimé samedi 14 octobre sur la chaîne américaine CBS News que la crédibilité des États-Unis avait été entamée par les tentatives de Donald Trump de faire capoter l'accord nucléaire conclu sous le mandat de son prédécesseur Barack Obama. "Plus personne ne croira en l'engagement d'une administration américaine dans des négociations à long terme, la durée d'un quelconque engagement se limitant désormais à celle du mandat du président", a estimé M. Zarif.
M. Trump s'est par ailleurs attiré les foudres des Iraniens pour avoir tenté d'afficher de la sympathie envers eux, nombre d'internautes fustigeant son hypocrisie en rappelant sa décision d'interdire l'entrée des citoyens iraniens aux États-Unis.
Malgré la virulence de ses propos, la stratégie de M. Trump n'est finalement pas aussi dure que certains l'avaient imaginé. Il s'est ainsi gardé de classer les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne, parmi les organisations terroristes, se bornant à prendre des sanctions.
AFP/VNA/CVN