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Des véhicules de l'armée turque photographiés depuis un village de la province syrienne d'Idleb, le 11 octobre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce déploiement d'Ankara semble également viser à empêcher l'expansion dans le Nord de la Syrie de milices kurdes soutenues par les États-Unis, mais considérées par la Turquie comme des groupes "terroristes".
"Le (jeudi) 12 octobre, nous avons entamé les travaux d'installation des postes d'observation" dans la province d'Idleb, a indiqué vendredi 13 octobre l'état-major turc dans un communiqué.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé peu après l'entrée en Syrie de "nos forces armées, avec l'Armée syrienne libre", nom donné par Ankara à une faction rebelle.
Cette opération survient en plein réchauffement des relations entre la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, parrain du régime syrien, qui ont négocié avec l'Iran un accord à Astana, capitale kazakhe, prévoyant quatre zones de désescalade en Syrie, dont une à Idleb.
L'Armée turque avait lancé le 8 octobre une mission de reconnaissance en vue d'établir des postes d'observation pour instaurer la zone de désescalade à Idleb. L'état-major indique d'ailleurs mener son opération "suivant les règles d'engagement négociées à Astana".
Selon le quotidien Hürriyet, le convoi militaire turc, constitué d'une trentaine de véhicules blindés et d'une centaine de soldats, dont des membres des forces spéciales, est arrivé à Idleb dans la nuit de jeudi 12 octobre à vendredi 13 octobre.
Le convoi est notamment constitué de chars, de véhicules de transport de troupes et d'engins de chantier comme des excavatrices, selon des images de l'armée transmises aux médias.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait annoncé tard jeudi soir 12 octobre l'entrée des forces turques dans la province d'Idleb, en vue d'un "déploiement" dans le Nord-Ouest de la Syrie.