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>>Visite surprise du chef du gouvernement indien au Pakistan
À ce titre, Narendra Modi a récemment effectué une visite surprise à Lahore pour y rencontrer son homologue pakistanais Nawaz Sharif, que Kaboul accuse de parrainer la rébellion des talibans.
Ces derniers n'ont pas revendiqué l'attaque du consulat indien de Mazar-i-Sharif, dans le Nord afghan, mais ils ont fréquemment visé les intérêts de New Delhi en Afghanistan par le passé.
Les forces de sécurité afghanes lors d'une précédente attaque à Mazar-i-sharif, en Afghanistan, le 9 avril 2015. |
Dans la soirée du 3 janvier, deux explosions ont d'abord retenti dans Mazar-i-Sharif, puis des tirs se sont fait entendre. "Nous sommes attaqués", a déclaré un diplomate indien retranché dans une zone sécurisée du complexe, joint par l'AFP.
"C'est une attaque contre le consulat d'Inde. Nous ignorons si les insurgés ont pu pénétrer à l'intérieur", a précisé Mounir Farhad, porte-parole du gouverneur de la province de Balkh, dont Mazar-i-Sharif est le chef-lieu.
De source policière, un certain nombre d'assaillants ont pris position dans une maison proche du consulat et tiraient en direction des forces de l'ordre.
Vikas Swarup, un porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, a indiqué qu'aucune victime indienne n'avait été signalée dans l'immédiat.
Mazar-i-Sharif n'a pratiquement pas été touchée par l'extension de l'insurrection des rebelles talibans à l'ensemble de l'Afghanistan ces derniers mois.
L'attaque le soir du 3 janvier intervient une dizaine de jours après la visite en Afghanistan de Narendra Modi. Mais M. Modi a aussi tendu la main au Pakistan en effectuant une visite surprise à Lahore pour y rencontrer son homologue pakistanais Nawaz Sharif le jour de Noël, premier déplacement d'un chef de gouvernement indien au Pakistan en plus de dix ans.
Mais ces efforts sont en péril après l'attaque spectaculaire d'une base aérienne dans le Nord de l'Inde, lancée le 2 janvier, dont les auteurs sont soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Jaish-e-Mohammed basé au Pakistan.
Le 3 janvier, deux membres de ce commando islamiste présumé ont été tués dans de nouveaux échanges de tirs.
Au total, sept militaires et six assaillants sont morts dans cette rare attaque lancée le 2 janvier vers 03h30 (22h00 GMT le 1er janvier) contre la base de Pathankot, dans l'État du Pendjab, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec le Pakistan.
Il avait fallu 14 heures à l'armée indienne pour être en mesure d'annoncer le 2 janvier qu'elle avait repris le contrôle de sa base. Ce qui n'était finalement plus le cas le 3 janvier : un responsable policier a affirmé sous couvert de l'anonymat que les militaires avaient essuyé des tirs pendant des opérations de déminage en début d'après-midi.
Les États-Unis ont dénoncé une attaque "abominable", appelant les "pays de la région à travailler ensemble (...) pour démanteler les réseaux terroristes".
AFP/VNA/CVN