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Le président rwandais Paul Kagame le 18 décembre 2015 dans la capitale de Kigali. |
Le président rwandais Paul Kagame le 18 décembre 2015 dans la capitale de Kigali. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Vous m'avez demandé de diriger à nouveau ce pays après 2017. Étant donné l'importance que vous y accordez, je ne peux qu'accepter", a-t-il déclaré lors d'un discours à la nation délivré à minuit sur la télé nationale.
Lors du référendum, les Rwandais ont approuvé une révision de la Constitution devant permettre à Paul Kagame, 58 ans, de se présenter pour un nouveau mandat en 2017 et de potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034. Le "oui" a obtenu 98,4% des voix, contre 1,6% au "non".
La révision constitutionnelle avait été sévèrement critiquée par les partenaires internationaux du Rwanda, États-Unis en tête, qui avaient appelé M. Kagame à quitter le pouvoir en 2017.
"L'unité de ce peuple est inébranlable et le travail de construction de la nation continue à allure régulière. Les Rwandais ont demandé une Constitution révisée, qu'ils ont approuvée dans le récent référendum", a-t-il expliqué.
"Vous avez clairement exprimé vos choix pour l'avenir de notre pays", a-t-il ajouté. "Le processus (de modification de la Constitution) nous a laissé du temps pour garantir que les changements proposés présentaient du mérite et de la sagesse."
Elu en 2003 et réélu en 2010, avec plus de 90% des voix à chaque fois, M. Kagame avait indiqué que sa décision de se représenter en 2017 - date limite de son dernier mandat selon la Constitution non révisée - dépendrait des résultats du référendum.
En 2010, il avait laissé entendre que ce serait un échec pour lui s'il ne trouvait personne pour le remplacer avant la fin de son mandat actuel. "Ceux qui cherchent un troisième mandat, en cherchent un quatrième puis un cinquième", disait-il alors.
M. Kagame est l'homme fort du pays depuis juillet 1994 : à l'époque, sa rébellion du Front patriotique rwandais (FPR) avait chassé de Kigali les extrémistes hutu et mis fin au génocide qu'ils avaient déclenché trois mois auparavant (800.000 morts, essentiellement membres de la minorité tutsi).
Plusieurs dirigeants africains ont récemment levé, ou tenté de lever, les limitations constitutionnelles du nombre de mandats, parfois au prix de mouvements de contestations, notamment au Burundi voisin, plongé dans une violente crise depuis huit mois.
AFP/VNA/CVN