>>L'Arabie exécute 47 personnes dont un important dignitaire chiite
Le roi Salmane d'Arabie saoudite, à Ryad le 9 décembre 2015. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Haute Représentante de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que vice-présidente de la Commission européenne, Mme Federica Morgherini, a réaffirmé "une forte opposition à l'usage de la peine de mort dans toutes les circonstances, et en particulier dans le cas des exécutions de masse".
"Le cas spécifique de l'imam Nimr al Nimr soulève une sérieuse préoccupation sur la liberté d'expression et le respect des droits civil et politique de base, à sauvegarder dans tous les cas, et aussi dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", a-t-elle déclaré.
Mme Morgherini a mis en garde contre "l'éventualité d'allumer les tensions entre des communautés qui causent d'ores et déjà autant de dommages à toute la région, avec des conséquences dangereuses".
Elle a appelé à cette occasion les autorités saoudiennes à "promouvoir la réconciliation entre différentes communautés dans le royaume", et tous les acteurs à "faire preuve de retenue et de responsabilité".
L'imam Nimr al Nimr est une figure de l'opposition à la cour sunnite de Riyad, alors que les chiites n'occupent qu'environ 20% de la population de l'Arabie saoudite et se concentrent dans l'est du pays.
Les chiites saoudiens réclament plus d'autonomie et l'autodétermination, accusant les autorités d'avoir envoyé des chars à la répression des protestataires chiites majoritaires à Bahreïn voisin en 2011, d'intervenir militairement dans la guerre en cours entre forces gouvernementales sunnites et milices chiites au Yemen, et de soutenir l'État islamique sur les territoires syrien et irakien.
Xinhua/VNA/CVN