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La banque helvète Credit Suisse a lancé une vaste campagne de publicité axée sur sa "tolérance zéro" à l'égard de l'évasion fiscale. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans les pages saumon du Figaro, du Financial Times et d'autres grands journaux européens, la banque a publié un message sous forme de lettre ouverte détaillant les mesures adoptées pour s'assurer que ses clients sont en règle avec le fisc.
"Depuis 2011, nous avons passé en revue nos relations clientèle en Europe et avons reçu la confirmation de leur statut fiscal", a expliqué la banque dans des encarts publicitaires de deux pages publiés dans la presse française, britannique et néerlandaise.
L'établissement a mis un terme aux relations avec les clients qui n'ont pas voulu fournir les informations requises. Cette politique de régularisation stricte a engendré d'importantes sorties de capitaux.
"Le Credit Suisse applique une politique stricte de tolérance zéro", a insisté le numéro deux du secteur bancaire helvétique.
Le 30 mars, une opération internationale coordonnée par l'agence européenne Eurojust, qui gère la coopération judiciaire de l'UE, a été menée aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France et en Australie.
Des perquisitions ont été effectuées par des agents du fisc et deux personnes ont été arrêtées aux Pays-Bas. Des lingots d'or, des toiles de maître et de l'argent liquide ont été saisis.
L'enquête porte sur des personnes suspectées de fraude fiscale et de blanchiment qui auraient caché "des millions d'euros aux autorités en les plaçant sur des comptes ouverts auprès d'une banque suisse", ont indiqué les autorités néerlandaises, sans la nommer.
Dans un communiqué publié le 31 mars, Credit Suisse a dit avoir été contacté par les autorités locales pour ses bureaux de Londres, Paris et Amsterdam, tout en soulignant que la banque coopérait avec les autorités.
Cette vaste opération a été menée sans que les autorités suisses n'aient été informées. Elle intervient alors que la banque est en pleine transformation.
AFP/VNA/CVN