Chips, margarine, sauces
Les industriels autorisés à remplacer l'huile de tournesol sans modifier les emballages

L'État a autorisé mardi 26 avril pour six mois maximum les fabricants de margarine, chips, sauces, biscuits ou plats en sauce à remplacer l'huile de tournesol dans leurs recettes sans changer leur emballage, en raison de difficultés d'approvisionnement du fait de la tension en Ukraine.

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Des rayons vides d'un supermarché où manquent l'huile végétale de tournesol, le 5 avril à Paris.

Les industriels qui feront cette demande de dérogation pourront utiliser par exemple de l'huile de colza, a détaillé Bercy mardi 26 avril à l'issue d'une concertation avec industriels et associations de consommateurs. Ils auront un délai de six mois pour changer leur emballage mais devront avant deux mois signaler sur l'emballage qu'un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.

Dans le cas de l'ajout de produits allergènes, ou dans l'hypothèse où l'emballage comporte des allégations qui ne seraient plus vraies, comme "100% bio" ou "sans huile de palme" par exemple, l'indication d'un changement de recettes doit en revanche être immédiate. L'ensemble des modifications de recettes ayant fait l'objet d'une dérogation seront référencées sur un site de la Répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l'Économie.

Selon Bercy, plusieurs centaines voire un millier de références pourrait faire l'objet de ces demandes de dérogations, notamment des produits frits comme les chips ou les frites, ou panés, ou encore la margarine, des sauces, des pâtes à tartes, des conserves à l'huile... Les industriels avaient saisi les services de Bercy il y a plusieurs semaines pour alerter sur les tensions d'approvisionnement en huile de tournesol, et demander l'autorisation de modifier les recettes.

L'ONG Foodwatch avait alors insisté sur la nécessité d'une "totale transparence", et a réagi mardi 26 avril en saluant "l'effort de transparence des autorités". Elle a toutefois alerté "sur le casse-tête de l'accès à l'information pour les consommateurs", au mieux via des autocollants sur les emballages - "mais pas toujours" - ou via un QR code dans les magasins renvoyant vers le site internet de la Répression des fraudes (DGCCRF).


AFP/VNA/CVN

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