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Les billets de dollar et de l'euro. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 18h50 GMT (20h50 en France), la monnaie unique baissait de 0,68%, à 1,0716 dollar pour un euro. Plus tôt, elle avait plongé jusqu'à 1,0697 USD, pour la première fois depuis le 23 mars 2020. Le ''greenback'' emportait quasiment tout sur son passage, décrochant un plus haut de 19 mois par rapport à la livre sterling, et de 22 mois face au franc suisse. ''Il y a un mouvement général d'aversion au risque'', a expliqué Kathy Lien, de BK Asset management, corrélé à une ''préoccupation croissante quant à (...) la possibilité d'une contraction'' économique ''dans plusieurs pays''.
Guerre, inflation et, en Chine, pandémie, menacent de gripper la croissance, au point de provoquer une récession, s'alarment les cambistes. ''Du coup, cela bénéficie au dollar'', adossé à une économie américaine ''qui semble faire mieux'' que la plupart des autres grandes nations.
Le ''buck'', l'un de ses surnoms, joue aussi son rôle de valeur refuge, selon Kathy Lien, car il est actuellement préféré au yen ou au franc suisse, autres actifs jugés sûrs mais qui offrent des taux d'intérêt bien moindres. ''Cela aurait pu être pire pour l'euro sans la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle française'', a estimé, dans une note, Joe Manimbo, de Western Union.
La réélection du président sortant a notamment rassuré les opérateurs sur les engagements européens de la France. ''Le marché va continuer à jouer le dollar jusqu'à la réunion de la Fed'', les 3 et 4 mai, selon Kathy Lien. Les opérateurs estiment à plus de 92% la probabilité d'au moins quatre hausses de taux consécutives, d'un demi-point de pourcentage contre 23% il y a un mois seulement. La Fed n'a plus relevé ses taux à ce rythme depuis octobre 1980, soit 42 ans.