Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, qui recevait son homologue afghan Zalmai Rassoul, a précisé que ce traité concernait la sécurité, la formation militaire et la police avec aussi la création d'une gendarmerie afghane. Il aborde également les domaines de l'agriculture, de l'éducation, de la recherche, de la santé, du développement et des infrastructures.
"Ce traité manifeste la volonté de la France de continuer à accompagner l'Afghanistan au-delà de 2014", date à laquelle la coalition internationale prévoit d'avoir retiré l'ensemble de ses troupes de combat, a indiqué M. Juppé devant la presse. "Il va être examiné par la partie afghane et j'espère qu'il pourra être signé, si les conditions sont réunies, avant la conférence de Bonn en décembre prochain", a-t-il déclaré.
Le ministre français a évoqué les "progrès significatifs" accomplis par l'Afghanistan en matière de santé et d'éducation : 85% de la population ont accès aux soins de première nécessité contre 8% en 2002, la mortalité infantile a baissé de plus de 25% et plus d'un tiers des 7 millions d'enfants scolarisés sont des filles, a-t-il dit.
Le ministre afghan a exprimé la "gratitude du peuple et du gouvernement pour les sacrifices des soldats français pour la sécurité de l'Afghanistan".
La France compte encore, après le départ de 200 de ses soldats en octobre, environ 3.800 soldats dans ce pays, intégrés à la force de l'OTAN (ISAF) de plus de 130.000 hommes, aux deux tiers américains.
M. Rassoul a confirmé qu'une deuxième liste de provinces ou districts, où la sécurité sera assurée par l'armée afghane et non plus par l'ISAF, allait être annoncée dans une semaine, après un premier transfert qui concernait trois provinces et quatre villes.
"La première tranche de la transition est finie. La deuxième va être beaucoup plus importante et couvrira à peu près 50% de l'Afghanistan. Nous sommes en train de finaliser ces endroits et je pense qu'on va l'annoncer dans une semaine à Istanbul" où se tiendra une conférence sur l'Afghanistan le 2 novembre, a déclaré M. Rassoul.
AFP/VNA/CVN