Dix-sept districts ou provinces figurent sur cette liste dressée par un organisme spécial dépendant du gouvernement, après l'annonce, en mars dernier, du début du transfert de la sécurité dans le courant de l'année pour trois provinces et quatre villes.
Après des entretiens avec les responsables de l'administration de ces zones pour parachever et confirmer cette liste, "le président Hamid Karzaï annoncera les noms de ces provinces (...) à la conférence (internationale) d'Istanbul sur l'Afghanistan le 2 novembre", a déclaré à la presse à Kaboul Abdul Khaliq Farahi, le directeur du conseil chargé de définir ces zones.
Après dix années de guerre contre l'insurrection des talibans, laquelle gagne en intensité, l'OTAN et Washington, dont les soldats composent plus des deux tiers de la force internationale en Afghanistan, ont entamé cette année le retrait progressif de leurs troupes combattantes censé s'achever fin 2014.
Dans l'intervalle, dans le cadre d'un processus dit d' "afghanisation", la responsabilité de la sécurité du territoire doit passer progressivement des mains des soldats de l'OTAN à celles des forces afghanes, police et armée, qui sont en phase de recrutement et de formation intensifs. Mais réussir cette transition à l'horizon 2014 est une gageure, selon les experts quasi-unanimes, qui invoquent l'intensification de la guérilla des talibans ces trois dernières années malgré la présence de quelque 140.000 soldats étrangers, ainsi que les difficultés rencontrées pour mettre sur pied une véritable armée afghane.
Les 17 districts ou provinces pressenties pour l'annonce du 2 novembre sont ceux ou celles de Badakhshan, Badghis, Balkh, Daykundi, Ghazni, Ghor, Helmand, Herat, Kabul, Laghman, Nangarhar, Nimroz, Parwan, Samangan, Sar-i-pul, Takhar et Wardak, selon M. Farahi.
Pour ce qui est de la province de Kaboul, déjà inscrite dans la première liste de l' "afghanisation de la sécurité" en mars dernier, il reste quelques districts encore aux mains de l'OTAN, selon lui. Et dans la province de Herat (Est), la ville du même nom et capitale provinciale figurait également dans la première liste.
M. Farahi a expliqué qu'une première consultation des responsables locaux devait avoir lieu le 26 octobre et pourrait conduire au retrait de certains districts encore en proie aux violences dans la liste présentée lors de sa conférence de presse.
Le président Karzaï avait lancé officiellement le 22 mars le processus d' "afghanisation" de la sécurité en annonçant une première liste que trois provinces et quatre villes. Une première étape jugée alors largement symbolique, les zones concernées étant considérées comme sûres ou proches d'importantes bases de l'OTAN.
AFP/VNA/CVN