La mégalopole de 12 millions d'habitants a été priée de se préparer depuis des jours à recevoir des tombereaux d'eau venus du Nord, mais se perd dans les déclarations contradictoires des autorités, entre prudence et appels au calme. La chef du gouvernement a craint que les digues ne parviennent pas à contenir l'immense quantité d'eau qui a noyé le Nord du pays depuis des semaines. "Mais je suis à 50% confiante sur le fait que Bangkok intra-muros ne sera pas complètement inondée", a-t-elle indiqué après avoir dit la veille que cette hypothèse était "hautement probable".
Le Centre de coordination des secours (FROC) avait expliqué mardi s'être mis en "mode de crise", évoquant l'arrivée d'une quantité d'eau "massive" le 26 octobre avant de forts cœfficients de marée le 28 octobre.
La situation semblait pour autant stable à la mi-journée. Le Nord de la ville, dont l'aéroport Don Mueang affecté aux vols domestiques, restait le plus touché tout comme les rives du fleuve Chao Phraya, inon-dées à chaque marée haute.
Yingluck a estimé que "le pire scénario", conduirait à une capitale noyée par endroits sous plus d'un mètre d'eau. "Les inondations à Bangkok vont durer entre deux semaines et un mois". Mais avant même que la crise ne touche le centre-ville, les supermarchés étaient à cours de produits de base. "Le manque le plus critique est l'eau potable", a reconnu la Premier ministre, conseillant à la population de boire l'eau du robinet après ébullition.
Le gouvernement a annoncé la fermeture des services publics de jeudi à le 31 octobre inclus, dans 21 provinces dont la mégalopole. Les écoles publiques, en vacances actuellement, le resteront jusqu'au 15 novembre et des écoles internationales ont aussi reporté leur rentrée, prévue le 31 octobre.
Quelque 4.000 sinistrés, qui avaient trouvé refuge à l'aéroport Don Mueang, ont été déplacés dans d'autres centres d'accueil.
AFP/VNA/CVN