Les frais d'entretien routier sont-ils une bonne solution ?

La perception du frais d'entretien routier vise à améliorer la qualité des routes. L'entretien, effectué régulièrement ou en temps utile, permet des économies, voire de 3 fois supérieures, par rapport au montant versé à la réparation au cas où la route serait totalement abîmée. Ces propos ont été affirmés par Hô Nghia Dung, ministre des Communications et des Transports, lors d'une récente rencontre avec la presse.

* Actuellement, la population paie de nombreuses taxes relatives à la circulation routière, à commencer par le péage. En cas de perception des frais d'entretien routier, les autres taxes seront-elles supprimées ?

La naissance du Fonds d'entretien routier n'a pas pour objet d'investir dans le développement des routes, mais seulement de les remettre à neuf. Dans le monde, on a nettement changé de point de vue sur l'utilisation des moyens de transport. Les usagers de la route doivent payer pour circuler comme l'on paye pour l'électricité et l'eau. Le pays comprend 30 millions de motos et 1,5 million de voitures. Au titre du poste d'investissement dans la construction d'infrastructures du budget public, des fonds ont été prévus pour la réhabilitation du réseau routier. La population doit en supporter une partie également. Ainsi, pour les voies prises en charge par le budget d'État, seule la taxe pour leur réfection sont perçues. En revanche, pour les investissements réalisés selon d'autres modalités, tel un CET (construction-exploitation-transfert) par exemple, la population doit régler un droit de péage en sus de cette taxe.

* Ainsi les habitants auront droit à demander les meilleurs services pour faciliter leur circulation et épargner les combustibles. Est-ce que le ministère des Communications et des Transports (MCT) s'engage à améliorer la qualité des routes sous conditions ?

Certainement nous engagerons cela. Chaque année, on a besoin de 2.000 milliards de dôngs prélevés sur le budget d'État pour destiner à réhabiliter la route. Ces sommes occupent de 40% à 50% des investissements en la matière. C'est pour quoi, le Code de la route a autorisé à établir un Fonds d'entretien mobilisant les apports des habitants outre le budget d'État. Si la route est entretenue à temps, on épargnera 3 fois de capitaux par rapport à la réparation d'une route déjà abîmée totalement. L'importance est comment attirer des fonds pour ce but. Le Département général de la route a proposé 2 solutions. La première compte sur l'immatriculation des moyens de transport. Dans ce cas là, seuls nouveaux moyens immatriculés sont "imposés". De véhicules en circulation l'échappent. La deuxième est de répercuter des frais sur le prix des carburants.

* Le MCT préfère la répercussion des frais sur le prix des carburants. C'est vrai ?

Oui. Selon nos calculs, des parties utilisant les carburants (essentiellement le pétrole) non but de circulation représentent moins d'un pour cent, notamment dans l'aquaculture, la pêche et le pompage d'eau. C'est aussi le plus grand obstacle dans cette solution. De nombreux pays dans le monde appliquent le triage des couleurs de l'essence et du pétrole pour calculer les taxes. Mais pour le Vietnam, il est difficile à le faire.

* Cette répercussion des frais d'entretien routier devrait fait grimper le prix des carburants. Y aura-t-il un effet domino sur les coûts d'autres marchandises de consommation ?

Il faut compter comment toute la répercussion de chaque frais sur le prix des carburants. Dans l'économie de marché où l'État ne subventionne pas, cette solution influence certainement le développement socioéconomique. C'est pourquoi, on doit planifier et coordonner de façon conséquente pour mener à bien cette manière.

Le MCT est en cours de finaliser le projet d'arrêté sur le Fonds d'entretien routier pour soumettre au gouvernement prochainement. Plusieurs solutions ont été proposées, dont la perception des frais des moyens de transport à travers le prix des carburants. Pour les moyens utilisant l'essence, le frais proposé est de 1.000 dôngs/litre. Selon les calculs du Département général de la route du Vietnam qui a été confié l'élaboration de ce projet, basant sur cette solution, le Fonds d'entretien routier devrait obtenir environ 6.000 milliards de dôngs par an. Ces sommes seraient capables de répondre 82% des besoins de réfection sur les nationales et 41% sur les routes locales. Le pays recense plus de 256.000 km de route, dont plus de 17.000 km de nationales. Cependant, chaque année, on ne fait la réfection et la construction que 1.000 km de route et 10 km de ponts. Depuis 2002, les fonds de construction de base représentent de 88% à 94% du total des investissements. Ceux pour l'entretien sont limités à 6%-12%.

Quê Anh/CVN

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