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Véronique et certains de ses enfants ont passé 6 mois à se cacher dans la brousse à Bohong après les éruptions de violence en République centrafricaine. |
"Les enfants et les femmes sont évidemment les premières victimes", a déclaré la représentante de l'UNICEF en République centrafricaine (RCA), Christine Muhigana, lors d'un point de presse à Genève.
"2017 a été une année très difficile pour les enfants et les femmes en RCA, et nous ne nous attendons malheureusement pas à une amélioration de la situation dans les mois à venir", a-t-elle indiqué.
La Centrafrique a connu une augmentation spectaculaire de la violence en 2017. Dans des régions auparavant instables, telles que le Centre et le Nord-Ouest, la situation est restée très tendue. En outre, l'ensemble du Sud-Ouest, auparavant épargné par la crise, est aujourd'hui la région la plus touchée. Cette année seulement, 14 travailleurs humanitaires ont perdu la vie dans le pays et les organisations humanitaires ont dû suspendre temporairement leurs activités dans plusieurs localités.
Les violences en RCA ont des conséquences néfastes sur le bien-être des enfants. 20% des écoles du pays sont fermées en raison de l'insécurité. Dans la moitié des établissements scolaires encore ouverts, la moitié des enseignants ne sont pas officiellement certifiés et sont appuyés par leurs communauté. Dans ces conditions difficiles, l'UNICEF espère pouvoir fournir des espaces temporaires d'apprentissages pour 85.000 enfants en 2018.
Mais l'UNICEF a besoin de fonds pour financer ses activités, notamment la réintégration d'enfants soldats démobilisés et la poursuite de l'acheminement d'aide humanitaire dans les zones reculées. "C'est un moment crucial pour le financement", a déclaré Mme Muhigana, en ajoutant : "Nous aurons besoin de tout le soutien possible, si nous ne voulons pas que les enfants de RCA soient condamnés à un terrible sort".