>>48 morts dans des combats entre l'armée et l'EI dans la province de Homs
>>L'État islamique gagne du terrain dans la plus grande raffinerie de pétrole d'Irak
"Sous la direction du président (Barack Obama), les forces américaines basées en Irak ont mené une opération (...) dans l'Est de la Syrie pour capturer le haut responsable de ce groupe, Abou Sayyaf, et sa femme", a expliqué la porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), Bernadette Meehan.
Des membres présumés du groupe État islamique près d'un drapeau du mouvement jihadiste, à proximité de la ville de Kobane, en Syrie, le 7 octobre 2014. |
Durant cette opération au sol, la première revendiquée explicitement par les États-Unis contre l’EI pour capturer un de ses responsables, Abou Sayyaf "a été tué lors d'échanges avec les forces américaines", a précisé la Maison Blanche, ajoutant qu'aucun militaire américain n'a été blessé ou tué. Elle n'a toutefois donné aucune indication sur le nombre de soldats déployés au sol pour cette mission.
Jusqu'ici, à quelques exceptions près, notamment pour la tentative de libération échouée de l'ex-otage américain tué par l'EI, James Foley, les États-Unis avaient surtout frappé le groupe par le biais de sa campagne de bombardements aériens.
Abou Sayyaf, explique Washington, est un haut responsable du groupe jihadiste, qui a déclaré un califat à cheval sur l'Irak et la Syrie, et "a joué un rôle capital dans la supervision des opérations illicites de l'EI dans le pétrole et le gaz, une source clé de revenus qui permet à l'organisation terroriste de poursuivre ses tactiques brutales et d'oppresser des milliers de civils innocents".
Il serait, de même source, impliqué dans des opérations militaires du groupe.
Il est considéré comme "un financier", mais "de plus en plus impliqué dans le côté opérationnel", a confié un responsable de la Défense américaine sous couvert d'anonymat.
"Nous pensons que (sa mort) va réduire leur capacité à engranger de l'argent", a-t-il ajouté.
Abou Sayyaf a été tué vendredi 15 mai à Al-Omar, qui abrite l'un des plus grands champs pétroliers de la Syrie, et qui se trouve actuellement sous le contrôle de l'État islamique.
AFP/VNA/CVN