Alors que le gouvernement malien et des mouvements armés ont signé vendredi 15 mai à Bamako l'accord de paix conclu à Alger, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souhaité ce 15 mai que les rebelles touareg le signent également "dès que possible". Il "appelle les parties à laisser l'accord ouvert à l'adhésion des parties restantes et à poursuivre le dialogue en vue d'obtenir la signature de toutes les parties dès que possible".
Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra accueille jeudi 14 mai 2015 à Alger Bilal Ag Cherif, chef du Mouvement national pour la libération d'Azawad (MNLA). Photo : AFP/VNA/CVN |
Le document a été signé par le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, trois représentants de groupes pro-gouvernementaux, ainsi que deux membres de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). Mais les trois principaux groupes rebelles, Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et la branche rebelle du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) n'assistaient en effet pas à la signature.
L'accord a par ailleurs été signé par des représentants de plusieurs pays et
organisations au nom de la médiation internationale : Algérie, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Nigeria, Tchad, Union africaine (UA), ONU, Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), Organisation de la coopération islamique (OCI), Union européenne et France.
L'accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg depuis les premières années d'indépendance du pays, en 1960. En 2012, il a été transformé en sanctuaire et en base d'opérations djihadiste, jusqu'au lancement de l'opération militaire française Serval en janvier 2013.
Sur le terrain, dans le nord du pays, des affrontements opposent en ce moment près de Ménaka des groupes armés pro-Bamako et ceux de la CMA, d'après une source militaire au sein de la force de l'ONU au Mali (Minusma).