"Les droits de l'enfant sont au cœur des droits de l'Homme", rappelle le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, à l'occasion du 20e anniversaire de la Convention internationale sur les droits de l'enfant (CIDE). Pour l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cette préoccupation s'était déjà exprimée en 1993, à l'occasion de la Conférence des ministres chargés de l'enfance dans les pays francophones. Depuis la résolution adoptée en octobre 2008 à Québec par les chefs d'État et de gouvernement de la Francophonie, cet engagement, qui se fonde également sur la Déclaration de Bamako (2000) sur la démocratie, les droits et les libertés dans l'espace francophone, a pris une nouvelle dimension.
En cette journée de célébration, le Secrétaire général de la Francophonie se félicite de la ratification par tous les États francophones de la Convention internationale sur les droits de l'enfant (CIDE) mais "appelle ceux qui ne l'ont pas encore fait à ratifier les 2 protocoles additionnels à la CIDE portant sur l'implication d'enfants dans les conflits armés, ainsi que sur la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants".
Les actions de l'OIF visent à promouvoir davantage les droits universels et indivisibles des enfants. Depuis le début de l'année 2009, l'organisation s'attache principalement à renforcer la sensibilisation et l'éducation en faveur des droits de l'enfant selon une double démarche qui s'appuie, d'une part, sur la mobilisation des réseaux institutionnels de la Francophonie et, d'autre part, sur un soutien à la société civile.
Conjointement avec l'UNICEF, elle accompagne la création d'institutions ou de fonctions spécialisées sur les droits de l'enfant au sein des pays francophones. Par ses initiatives, l'OIF contribue aux efforts de la Communauté internationale pour le plein respect des droits de l'enfant, en agissant en étroite concertation avec les institutions du système des Nations unies.
Les 244 Centres de lecture et d'animation culturelle (Clac) de l'OIF répartis dans 19 pays vont accueillir en 2010 l'exposition “Les droits de l'enfant expliqués aux enfants”. L'objectif est de faire connaître aux jeunes de moins de 16 ans, qui représentent 70% de la fréquentation des Clac, leurs droits fondamentaux et universels à travers une dizaine de panneaux résumant en langage simplifié la CIDE.
À la fois bibliothèques publiques et lieux de convivialité, les Clac favorisent le désenclavement des communautés bénéficiaires en leur donnant un accès aux livres et aux moyens modernes de communication. Avec plus de 1,5 million de personnes participant chaque année à près de 30 000 activités culturelles, les Clac sont de véritables lieux d'information et de culture pour les populations situées principalement en zone rurale.
La Convention internationale sur les droits de l'enfant ratifiée par 192 pays
La Convention internationale sur les droits de l'enfant (CIDE) a été adoptée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée générale des Nations unies, soit 30 ans après la Déclaration des droits de l'enfant. Cette convention, entrée en vigueur en 1990, a été ratifiée par 192 États.
Tous les États membres de la Francophonie l'ont ratifiée. La CIDE est devenue un instrument universel de référence en matière de droits de l'enfant et a suscité l'adoption de textes à vocation régionale. Elle a été complétée par 2 protocoles additionnels, entrés en vigueur en 2002 :
- Le premier, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés, a été ratifié par 46 membres ou observateurs de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et signé par 11. Au 20 novembre 2009, 10 pays membres de l'OIF ne l'ont pas signé (République centrafricaine, Comores, Côte d'Ivoire, Géorgie, Guinée, Guinée équatoriale, Mauritanie, Niger, Sainte-Lucie, Sao Tomé et Principe).
- Le second, concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, a été ratifié par 52 membres ou observateurs de l'OIF et signé par 10. Au 20 novembre 2009, 5 pays membres de l'OIF ne l'ont pas signé (République centrafricaine, Côte d'Ivoire, Guinée, Sainte-Lucie, Sao Tomé et Principe).
OIF/CVN