Cette jeune université privée, créée en 2006 et membre de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) depuis cette année 2009, a su en effet attirer à cette occasion, sur fonds propres mais avec également le concours de l'ambassade de France au Vietnam et de l'AUF, une centaine d'enseignants et de responsables d'universités asiatiques et européennes. Événement rare au Vietnam, un soutien plus particulier apporté par la fondation suisse "Charles Léopold Mayer" a permis d'associer aussi à ce rassemblement des universitaires du Chili, du Brésil et d'Albanie. Plusieurs universités nord américaines étaient également représentées ainsi que des entreprises du secteur bancaire et des technologies de l'information.
Trois thématiques étaient privilégiées : "Éducation supérieure, défis et opportunités" ; "Points de repères communs face aux mutations actuelles" ; "Universités, diversité et spécificités".
Cette troisième et dernière thématique cristallisait elle-même 3 questions cruciales qui mobilisent actuellement de très nombreux responsables universitaires dans le monde : "quelle internationalisation de l'environnement universitaire ?" et "quels appréhensions, usages et rôle assigner aux technologies de l'information au sein de cet espace universitaire ?".
Enfin, la question de l'université dans ses relations avec les communautés locales et internationales a été soulevée, à la fois pour les services que les universités sont amenées à dispenser auprès de ces communautés, mais aussi dans leurs apports réciproques pour le renforcement de leurs identités et projets respectifs. À l'échelle des nations, et plus encore des régions ou du monde, "il n'existe pas de droit sans responsables pour en créer les conditions. C'est parce que nos sociétés sont interdépendantes et parce que notre interdépendance s'est étendue à l'échelle planétaire que nos responsabilités ont changé de nature", selon Pierre Calame, Directeur Général de la Fondation Charles Léopold Mayer.
De l'avis des universitaires présents, ce champ universitaire multidimensionnel, en proie à de nouvelles interactions, nécessite plus que jamais la recherche "d'une éthique universelle de la responsabilité" ou, du moins, la mise en regard d'évolutions comparées dans cette recherche. Les universités ont par essence pour mission de contribuer à cette recherche. Face à de tels enjeux planétaires, la possibilité pour elles de se constituer en réseaux thématiques, disciplinaires ou d'intérêt, offre en particulier une voie collégiale pour leur propre intégration internationale, mais répond aussi, dès à présent, à une attente et à des défis essentiels pour l'ensemble de la communauté internationale. L'AUF y oeuvre depuis presque 50 ans.
AUF/CVN