À l'issue de leur entretien dans un grand hôtel parisien, M. Lavrov a affirmé que lui et M. Kerry avaient notamment discuté de l'avancement de l'organisation de la conférence internationale sur la Syrie.
Mettre une nouvelle conférence internationale sur la Syrie sur la voie est une tâche épineuse, mais en effet, les chances sont plus grandes que l'on ne pourrait penser, a souligné le ministre russe.
Les chefs de la diplomatie |
"Nous allons tout faire pour arrêter l'effusion de sang et mettre un terme aux souffrances des Syriens", a souligné le chef de la diplomatie russe.
Selon M. Lavrov, son homologue américain lui a fait savoir que l'opposition syrienne travaillait toujours sur la composition de sa délégation, et qu'il faudrait du temps avant de comprendre clairement sa position et son approche.
"J'espère que son approche serait constructive parce que nous (Moscou et Washington) partageons l'opinion que cette conférence doit avoir lieu sans conditions préalables", a indiqué M. Lavrov, ajoutant que le gouvernement syrien a accepté "en principe" d'envoyer des délégués à Genève.
Il a estimé que les pays ayant participé à la réunion tenue en juin dernier à Genève sur la Syrie devraient être invités à participer à la nouvelle conférence, y compris les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que l'Irak et la Turquie.
Les pays voisins de la Syrie ainsi que les pays importants de la région, comme l'Iran et l'Arabie saoudite, doivent également y participer, a-t-il poursuivi.
M. Lavrov a également espéré que la Russie et les États-Unis pourraient réussir à mettre en œuvre les résultats de la conférence internationale sur la Syrie pour résoudre la crise syrienne par un dialogue politique.
Pour sa part, M. Kerry a déclaré aux journalistes qu'ils avaient notamment discuté de la date de cette conférence, ainsi que de la composition des délégations du gouvernement syrien et de l'opposition. Il a affirmé que Washington et Moscou allaient bientôt tenir une réunion pour discuter des détails de l'organisation de la conférence internationale.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se joindra plus tard aux discussions de Paris qui se tiennent à huis clos à la demande des États-Unis.
La conférence "Genève 2" devrait avoir lieu tout prochainement. Cependant, ni les États-Unis ni la Russie n'ont précisé de date. Selon certaines informations, la conférence pourrait se tenir à la mi-juin.
La rencontre doit permettre de déterminer les modalités de cette conférence parrainée par les États-Unis et la Russie, dont l'objectif est de jeter les bases d'un gouvernement de transition dans un pays en proie à un conflit civil armé depuis deux ans, a indiqué la presse française.
Xinhua/VNA/CVN