"Les fabricants automobiles japonais maintiennent leur suspension de la production de véhicules depuis le séisme et le tsunami du 11 mars", a déclaré l'économiste en chef de Scotia Economics, Carlos Gomes. "Les baisses de la production se propagent aussi de plus en plus hors du Japon, car des pénuries de pièces détachées apparaissent dans de nombreux pays, et en particulier dans d'autres pays d'Asie. Toutefois, la demande mondiale de véhicules reste forte et les chaînes de montage redémarreront à vive allure une fois la situation stabilisée au Japon".
Les fermetures de chaînes de montage au Japon ont entraîné une baisse de la production de véhicules de 37.000 unités par jour depuis le séisme, pour une perte totale approchant des 400.000 unités au 25 mars.
Ces fermetures d'usines représentent à elles seules une baisse de l'activité industrielle du Japon d'un pour cent au moins sur le mois de mars, car l'automobile est le second plus important secteur manufacturier de ce pays et pèse pour 13% dans l'activité industrielle totale.
Plusieurs chaînes de montage de fabricants automobiles japonais hors du pays ont déjà commencé à pâtir de la pénurie de pièces détachées. Si ces arrêts de production s'étendent, leur impact sur l'industrie automobile mondiale pourrait être supérieur à celui des fermetures au Japon.
Selon ce reportage, le risque est particulièrement élevé pour les produits électroniques tels que semi-conducteurs et systèmes d'infoloisir, ainsi que pour les résines chimiques utilisées dans la peinture automobile. Le Japon fournit 21% des semi-conducteurs dans le monde, et il est un producteur majeur des circuits intégrés et capteurs des automobiles.
XINHUA/VNA/CVN