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Reiner Haseloff (gauche), chef du gouvernement du Land allemand de Saxe-Anhalt lors d'une conférence de presse avec le chef de la CDU Armin Laschet, le 7 juin. |
Reiner Haseloff (gauche), chef du gouvernement du Land allemand de Saxe-Anhalt lors d'une conférence de presse avec le chef de la CDU Armin Laschet, le 7 juin. Photo : AFP/VNA/CVN |
En quête d'un succès pour asseoir sa légitimité, Armin Laschet, le chef de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), se retrouve lundi 7 juin conforté dans son ambition de prendre le relais de la chancelière, qui se retirera après 16 ans de règne à l'issue du scrutin législatif du 26 septembre.
"C'est un bon jour pour la CDU et la démocratie en Allemagne", s'est-il réjoui lors d'une conférence de presse.
Dans la petite région de Saxe-Anhalt (centre), son parti a engrangé dimanche 6 juin 37,1% des suffrages, selon les derniers pointages, améliorant de sept points son score d'il y a cinq ans et distançant l'extrême droite de Alternative pour l'Allemagne (AfD), son principal rival dans ce Land de l'ancienne RDA communiste.
Le parti anti-migrant, qui au vu des sondages s'était pris à croire à la victoire, recule de plus de trois points avec 20,8% des voix, mais reste toutefois - et de loin - la deuxième force politique de la région. "Un résultat fantastique", a estimé le co-président du parti Tino Chrupalla.
Un pas vers la chancellerie
Si la droite "est unie, elle est pratiquement impossible à battre et sera en mesure de fournir le prochain chancelier", a déclaré le chef conservateur de Saxe-Anhalt, Reiner Haseloff, excluant toute alliance avec l'AfD.
Le chef du gouvernement du Land allemand de Saxe-Anhalt, Reiner Haseloff (2e à droite), accompagné de son épouse Gabriele Haseloff (droite), le 6 juin à Magdebourg (Allemagne). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le résultat est une excellente nouvelle pour le chef de la CDU Armin Laschet, à trois mois et demi des élections générales.
Même s'il "n'est pas encore assuré d'accéder à la chancellerie (...) il s'en est nettement rapproché", estime le quotidien Süddeutsche Zeitung, tandis que Der Spiegel qualifie le vote de "cadeau pour Laschet".
Impopulaire, contesté jusque dans ses propres rangs, le chef de la CDU, un modéré comme la chancelière, avait besoin de cette réussite pour rassembler ses troupes, alors que certains plaident pour un net virage à droite à l'occasion du départ d'Angela Merkel, et que d'autres, notamment à l'Est, ont flirté avec l'idée de coopérer avec l'extrême droite.
"La ligne centriste ne sera pas modifié d'un seul millimètre", a-t-il mis au point lundi 7 juin.
La CDU a traversé une grave crise de confiance, liée à la gestion gouvernementale de la troisième vague de l'épidémie de coronavirus, ratée selon certains, et aux scandales de corruption de ses députés. Elle fut un temps dépassé par les Verts dans les intentions de vote.