ONU : le président de l'Assemblée générale exhorte à combattre la corruption

Les effets de la corruption sont "préjudiciables à l'ensemble de la société", a rappelé mercredi 2 juin le président de l'Assemblée générale des Nations unies, Volkan Bozkir, au premier jour d'une session spéciale convoquée pour galvaniser la volonté politique de lutter contre ce fléau.

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L'ONU rappelle que la corruption est criminelle, immorale et la trahison ultime de la confiance du public.
Photo : ONU Info/Daniel Dickinson

"Nous ne pouvons pas prétendre qu'il n'y avait pas de problèmes avant la pandémie" de nouveau coronavirus, a dit Volkan Bozkir lors d'une session extraordinaire sur ce sujet. "La criminalité financière transnationale et la corruption sont malheureusement monnaie courante dans notre monde interconnecté et interdépendant."

La corruption affecte les processus décisionnels et "reste l'un des défis les plus critiques pour les États, les institutions et les communautés", a noté le président de l'AGNU.

Un fléau qui porte préjudice à la société

Les répercussions négatives de la corruption vont de l'érosion de la confiance publique à l'affaiblissement de l'État de droit en passant par la déstabilisation des efforts de consolidation de la paix et l'atteinte aux droits de l'Homme, a-t-il énuméré.

La corruption frappe plus durement les personnes pauvres, marginalisées et vulnérables et "entrave les progrès" vers l'égalité des sexes et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, a ajouté M. Bozkir.

"Nous ne pouvons pas permettre que la corruption se poursuive. Nous ne le ferons pas", a-t-il martelé.

Volkan Bozkir, président de la 75e session de l'Assemblée générale, durant le débat général, le 2 juin à New York.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Redoubler d'efforts

Il a par ailleurs souligné la nécessité de s'appuyer sur les progrès existants, dont les conventions des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et la corruption, les conférences internationales sur le financement du développement ou encore le groupe de haut niveau (FACTI) sur la responsabilité, la transparence et l'intégrité financières internationales pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

S'appuyant sur l'architecture existante, la Déclaration politique de la 31e session extraordinaire de l'AGNU sur la lutte contre la corruption vise à fournir à la communauté internationale "une feuille de route pour l'avenir", a indiqué l'ancien ministre et diplomate turc.

"Elle guidera les États membres dans leur travail de lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent, ainsi que dans leurs efforts essentiels pour recouvrer les avoirs et prévenir les flux financiers illicites, qui font dérailler les progrès des ODD", a noté Volkan Bozkir.

La corruption se nourrit de la crise

"La corruption se nourrit de la crise", a-t-il déploré, constatant que les acteurs corrompus ont exploité la pression sans précédent que la pandémie a fait peser sur les chaînes d'approvisionnement, les infrastructures et les systèmes dans le monde entier.

M. Bozkir a exhorté les décideurs politiques à "tirer parti de cette session extraordinaire" pour prendre des mesures concrètes afin de prévenir et lutter contre la corruption tout en comblant les failles et en mettant en place des garanties.

"Nous devons tirer les leçons de cette expérience, car la prochaine crise viendra, et nous devrons être prêts à l'affronter quand elle viendra", a conclu le président de l'AGNU.

ONU-Xinhua/VNA/CVN

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