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Dans la soirée, les États-Unis ont dit espérer qu'un cessez-le-feu intervienne "dans les prochaines heures".
Après trois jours de trêve et de négociations indirectes au Caire, la bande de Gaza est redevenue le 8 août une base de lancement de roquettes palestiniennes et cible de frappes israéliennes, un mois après le début d'hostilités qui ont fait plus de 1.950 morts, en très grande majorité des civils palestiniens.
Un nuage de fumée s'échappe après une frappe israélienne sur Gaza le 8 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À Gaza, les bombardements se poursuivaient aux premières heures de la journée du 9 août, principalement sur des zones vidées de leur populations et sans faire de blessés, a rapporté un correspondant de l'AFP. Les tirs de roquettes sur Israël ont eux cessés depuis le 8 août 18h00 GMT, a indiqué l'armée.
Cette relative accalmie succède à une journée de combats intenses : 60 roquettes ont été tirées le 8 août sur Israël, a rapporté l'armée qui annonce avoir mené 82 raids en représailles sur l'enclave palestinienne et éliminé trois combattants palestiniens dans ces bombardements.
Selon les secours palestiniens, un enfant de 10 ans a été tué par un raid dans le nord de la ville de Gaza. Et dans le sud de l'enclave, un autre raid a fait trois morts près de Khan Younès tandis qu'un jeune homme a été tué près de Rafah.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré le 8 août profondément "déçu" de cette rupture du cessez-le-feu à Gaza.
La bataille a cependant semblé se limiter à ces échanges de projectiles, sans avoir recouvré l'intensité des jours précédant le cessez-le-feu.
L'armée israélienne, qui a retiré le 5 août ses troupes de la bande de Gaza après avoir annoncé la destruction des tunnels du Hamas, a assuré limiter pour l'instant son action à des frappes.
Retour dans les refuges
Pour autant, des colonnes de Gazaouis en voiture, en charrette ou à pied, les bras encombrés de sacs de nourriture ou de linge, ont repris le chemin des refuges.
"Bien sûr que nous avons tous peur", a déclaré Abdullah Abdullah, 33 ans, dans une école d'Al-Tuffah, près de la ville de Gaza, où des centaines de Gazaouis ont trouvé refuge. "J'ai peur, mes enfants ont peur, ma femme a peur".
Côté israélien, l'armée a réinstauré les dispositions de défense passive qu'elle avait levées à la faveur du cessez-le-feu.
Les rassemblements de plus de 500 civils dans les villes à moins de 40 kilomètres de la bande de Gaza sont à nouveau interdits et les activités sont interdites dans les jardins d'enfants dépourvus d'abris contre les bombes.
Israéliens et Palestiniens se rejettent la responsabilité de l'échec des négociations.
"On n'a eu aucune réponse de la part des Israéliens à aucune des exigences palestiniennes", a regretté Sami Abou Zouhri, un porte-parole du Hamas à Gaza.
"L'occupant (israélien) est entièrement responsable de ce qui va se passer".
Selon un responsable israélien, Israël a dit au médiateur égyptien qu'il était "disposé à prolonger le cessez-le-feu de 72 heures, avant que le Hamas ne viole la trêve".
La question d'une levée du blocus imposé par Israël à l'enclave palestinienne semblait cruciale.
AFP/VNA/CVN