>>Bulgarie : le sort du gouvernement dans la balance
>>Élection présidentielle en Bulgarie, un test pour le Premier ministre Borissov
En Bulgarie, le candidat de l’opposition, Roumen Radev, est donné vainqueur de la présidentielle, le 13 novembre. |
L'ancien pilote et chef de l'armée de l'air est crédité d'une confortable victoire avec près de 60% des suffrages, selon les décomptes effectués par deux instituts de sondage sur la totalité des voix, contre un peu plus de 35% à son adversaire soutenue par M. Borissov. Son élection est un échec cinglant pour le chef du gouvernement qui a aussitôt annoncé sa démission, comme il en avait averti les électeurs avant le scrutin. Si les Bulgares "désirent une crise politique, ils l'auront", avait prévenu M. Borissov, 57 ans, dont le mandat courait jusqu'en 2018. "Les résultats montrent clairement que la coalition au pouvoir n’a pas de majorité", a-t-il observé.
Roumen Radev s'est félicité d'avoir gagné contre "l'apathie et la peur".
Le départ de Boïko Borissov devrait entraîner des législatives anticipées et une période d'incertitude pour ce pays pauvre de l'UE, qui avait connu en 2013 des manifestations massives contre la corruption, plusieurs mois d'instabilité politique... et une première démission du Premier ministre Borissov élu en 2009.
Le général Radev, totalement novice en politique, aura créé la surprise de bout en bout, devançant dès le premier tour sa rivale, Tsetska Tsatcheva, critiquée pour son manque de charisme et cible de la déception des électeurs à l'égard de la majorité. Il est élu pour cinq ans et succède à Rossen Plevneliev, issu du parti au pouvoir.