France
L’état d’urgence sera "sans doute" prolongé de quelques mois, selon Manuel Valls

Le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré dimanche 13 novembre à la BBC que l'état d'urgence allait sans "doute être prolongé de quelques mois" en janvier, dans la perspective notamment de la présidentielle.

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Manuel Valls lors de la commémoration de l'armistice le 11 novembre 2016 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il est difficile aujourd'hui de mettre fin à l'état d'urgence. D'autant plus que nous allons nous engager dans une campagne présidentielle dans quelques semaines avec des meetings, avec des réunions publiques. Donc il faut aussi protéger notre démocratie", a déclaré M. Valls lors d'un entretien à l'émission BBC HARDtalk.

"Par ailleurs, ce dispositif d'état d'urgence nous permet aussi des interpellations, des contrôles administratifs qui sont efficaces (...) Donc oui, nous allons vivre encore sans doute pendant quelques mois avec cet état d'urgence", a-t-il ajouté.

L'état d'urgence, instauré en France après les attaques du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis, a été prolongé de six mois fin juillet.

Tout en déclarant vouloir rester "très prudent" à cet égard, le Premier ministre a estimé que le risque d'une attaque organisée par un commando comme cela avait été le cas le 13 novembre 2015 avait "plutôt tendance à diminuer".

"En revanche nous pouvons faire face à des attaques du type de celle que nous avons connue à Nice (86 morts en juillet 2016, ndlr). C'est à dire des individus qui sont actionnés directement par internet, par des réseaux sociaux, par l'Etat Islamique sans avoir eu besoin de passer par la Syrie ou par l'Irak", a-t-il ajouté.

Concernant, une possible renégociation des accords du Touquet fixant à Calais (nord de la France) la frontière franco-britannique, M. Valls a d'abord plaidé la "coopération".

Des policiers sous la Tour Eiffel dans le cadre du plan Vigipirate, le 18 novembre 2015 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"On peut toujours faire évoluer un traité, mais si demain nous disions qu'il n'y a plus d'accord, qu'il n'y a plus de traité, et que la frontière est ouverte, ce serait des milliers et des milliers de personnes qui convergeraient vers la Grande-Bretagne, ça serait un drame sur la Manche et un problème majeur pour la Grande-Bretagne. Ça montre bien que nous avons besoin d'une coopération", a-t-il dit.

Les principaux concurrents à la primaire à droite pour la présidentielle française (avril-mai 2017) ont appelé à renégocier les accords du Touquet, conclus en février 2003 entre Londres et Paris.

AFP/VNA/CVN

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