>>Irak : "intenses" combats dans l'est de Mossoul, les civils fuient
>>L'EI recule face à la double offensive sur Raqa et Mossoul
>>Après Mossoul, l'offensive est lancée contre l'EI à Raqa
Des adolescents évacués par des militaires irakiens le 13 novembre à Mossoul. |
En Syrie, l'EI voit l'étau se resserrer sur l'un de ses derniers bastions, al-Bab, au Nord d'Alep, d'où se rapprochent les séparatistes soutenus par les forces turques.
Cette offensive accroit encore la pression sur le groupe jihadiste ultra-radical, qui fait également face à l'opération menée depuis une semaine par une force arabo-kurde soutenue par les États-Unis pour reprendre Raqa, sa "capitale" en Syrie.
En Irak, la reprise de Nimrod a une portée symbolique. Car l'ancienne cité antique assyrienne est l'un des sites archéologiques les plus célèbres d'Irak, pays souvent décrit comme le berceau de la civilisation.
"Les villages de Nomaniyah et Nimrod ainsi que les ruines de Nimrod ont été repris", a déclaré le général Saad Ibrahim de la 9e Division blindée. Le Commandement irakien des opérations, qui avait auparavant annoncé la reprise de la zone tout entière de Nimrod, a précisé plus tard que cela n'était pas correct.
Le village de Nimrod et le site archéologique ont néanmoins été repris, assure le Commandement. L'armée irakienne n'a pas donné de détails sur l'état dans lequel se trouve le site, situé sur les bords du fleuve Tigre à une trentaine de km au Sud de Mossoul.
La communauté internationale s'était alarmée au printemps 2015 lorsque l'EI avait diffusé des images montrant des jihadistes détruire au bulldozer, à l'explosif ou à la pioche des monuments, des bas-reliefs et des statues de Nimrod.
Nimrod est l'un des sites historiques, avec Palmyre en Syrie ou Hatra en Irak, que l'EI a pris pour cible, à grand renfort de vidéos, après sa conquête de vastes territoires dans les deux pays en 2014.
L'Unesco a "salué les informations selon lesquelles Nimrod était de nouveau sous le contrôle du gouvernement irakien" et a proposé d'apporter son aide "lorsque la zone aura été stabilisée", selon son porte-parole George Papagiannis.