Les Britanniques célèbrent les derniers vétérans de la Seconde Guerre mondiale

Défilé militaire, fêtes populaires et famille royale au balcon, le Royaume-Uni célèbre à partir de lundi 5 mai les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, alors que se tourne une page d'histoire avec la raréfaction de ses témoins.

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L'orchestre de la Royal Air Force participe à une répétition nocturne pour le défilé marquant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe sur le Mall, dans le centre de Londres, le 3 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Quatre jours de célébrations commencent en grande pompe avec un défilé militaire à Londres, incluant, en signe de soutien, des troupes ukrainiennes, mais aussi de l'OTAN, en présence de la famille royale et du Premier ministre Keir Starmer.

Dans une Europe inquiète, sur fond de conflit en Ukraine, "la paix ne doit jamais être considérée comme acquise", avait déclaré le 9 avril le roi Charles III, devant le Parlement italien, en évoquant "les échos d'une époque dont nous espérions ardemment qu'elle ait été reléguée au passé".

Le roi Charles III et la reine Camilla quittent la chapelle St George du château de Windsor après avoir assisté à l'office des Matines de Pâques, à Windsor, le 20 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Entouré des membres actifs de la famille royale, le roi de 76 ans, soigné depuis 15 mois pour un cancer, doit apparaître au balcon de Buckingham palace en début d'après-midi, pour admirer un survol d'avions anciens et modernes.

Le 8 mai 1945, c'est de ce même balcon que le roi George VI et la reine Elizabeth, encadrant le Premier ministre Winston Churchill, avaient salué avec leurs filles Elizabeth et Margaret des dizaines de milliers de Londoniens célébrant ce que Churchill avait appelé le "jour de la victoire en Europe" (Victory in Europe Day, VE Day).

En soirée, les deux princesses de 19 et 14 ans avaient été autorisées à sortir du palais pour se joindre incognito à la foule en liesse, pour une nuit qu'Elizabeth devenue reine décrira 40 ans plus tard comme "l'une des nuits les plus mémorables de ma vie".

La princesse qui avait servi durant la guerre comme conductrice et mécanicienne bénévole, était en uniforme, sa casquette initialement enfoncée jusqu'aux yeux, car, dira-t-elle, "terrifiée d'être reconnue".

Moment d'unité nationale

Ces célébrations du 80e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale sont "un moment d'unité nationale", a souligné le Premier ministre Keir Starmer. C'est "un moment pour célébrer cette paix durement gagnée, honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie et se souvenir des sacrifices de tant de personnes pour garantir notre liberté", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Lundi 5 mai, une réception à Buckingham palace célèbrera une cinquantaine d'anciens combattants et personnes de cette génération.

Dennis Bishop, vétéran de la Royal Air Force âgé de 99 ans, pose pour une photo à côté d'un Airbus A400M Atlas, lors d'un défilé aérien, le 30 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Britanniques sont également invités à participer à des centaines de fêtes, pique-niques, expositions et commémorations partout dans le pays.

"C'est important de se souvenir de certains des pauvres diables qui n'ont pas réussi à s'en sortir", déclare à l'AFP, Dennis Bishop, 99 ans, vétéran de la Royal Air Force.

Mardi 6 mai, la reine Camilla ira admirer à la Tour de Londres une installation de quelque 30.000 coquelicots en céramique, symboles des victimes des guerres, et de nombreux bâtiments dont le palais de Westminster seront illuminés le soir tombé.

Les célébrations se termineront jeudi par une minute nationale de silence à midi (11h00 GMT), et un service d'action de grâce à l'abbaye de Westminster en présence de la famille royale, avant un concert sur la grande place de Horse Guards Parade à Londres.

Les pubs ont été autorisés à fermer deux heures plus tard dans le cadre de ces célébrations.

Même si les jeunes générations y sont plus indifférentes, elles sont d'autant plus importantes que "c'est probablement la dernière occasion où il y aura encore des survivants" de cette époque, estime l'historien et spécialiste de la monarchie Robert Hazell, de l'University College London.

AFP/VNA/CVN

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